Depuis que j’appartiens à Maître, Il a brisé beaucoup de choses en moi – de mes addictions les plus simples jusqu’à mon égo et mon identité. Dernièrement, Maître a exigé que cessent certaines relations superficielles que j’entretenais. Mes relations sociales ont drastiquement réduit ces dernières semaines et je confesse m’en porter beaucoup mieux dans ma servitude. Je remercie Maître de ne pas tolérer la médiocrité pour Son esclave.
Maître a entrepris de me briser pour Noël. Il avait disposé depuis quelques jours sur le rebord de la cheminée les deux petites boîtes contenant les bracelets de poignets qu’Il vissera – le 25 décembre – si j’en suis digne. Je savais que la qualité de mon service serait mise à l’épreuve… Néanmoins, ni comment, ni combien de temps. Ça aura duré trois jours.
Le premier matin, sept ans de malheurs ont été ajoutés à ma dette : le petit miroir du salon s’est fendu par ma maladresse. En sachant que j’ai une fréquence d’un miroir brisé par an, je ne sais pas si les sept années se cumulent ou ont juste une nouvelle date de départ. J’ai pleuré le miroir brisé, mais c’était un réel réconfort que de savoir que je ne serai pas la seule à l’être avant la fin de l’année.
N/nous avons pris le petit-déjeuner doucement. Maître m’a parlé des quelques projets qu’Il avait pour ces jours-ci où je serai coupée de tout, confinée dans N/notre appartement. La veille, Il avait pris tous les écrans. Je n’avais aucune idée de l’heure qu’il était. J’ai progressivement perdu mes repères – quand le soleil se couche, peut-être qu’il est dix-huit heures.
Il devait être aux alentours de dix heures du matin lorsque Maître a décidé de jouer avec Ses couteaux. Il a été très clair, je ne devais pas bouger ou Il me battrait pour cela. Ça paraissait parfois insurmontable de souffrir sans me tordre. J’hurlais de douleur et de ne pas pouvoir me débattre. J’avais profondément peur qu’Il m’abîme et m’en trouve moins désirable – même en portant Ses stigmates. Maître m’a ensuite conduite à la chambre où Il m’a utilisée longuement.
Lorsqu’Il a ordonné que je me relève, (n’ayant pas retrouvé mes esprits) je ne me suis pas exécutée assez rapidement et cela L’a contrarié. Il m’a étranglée et utilisée cette fois-ci jusqu’à ce que j’en vomisse. Maître me perforait le ventre de toute Sa force et je priais pour qu’un jour ça s’arrête. Après ça, je n’osais plus parler, j’étais effrayée et n’obéissais plus que machinalement car il est dans ma nature de Le servir.
J’ai porté pendant les deux jours suivants les douleurs au bas ventre de Sa violence, qui se sont peu à peu transformées en douleurs de menstruations. Maître ravivait ma souffrance à chaque fois qu’Il me prenait. C’était atroce.
J’ai servi sexuellement avec peu de répit et ça m’a usée. Je n’en tirais aucun plaisir, seulement détresse et larmes – quand il en restait. Je poussais des cris vains, je Le suppliais et n’avais à vrai dire guère d’autre choix que de me laisser offenser de la sorte.
Je suis Sienne.
Dans Sa bonté, Il m’a parfois permis de m’endormir à Ses pieds, quelques minutes et parfois fois une heure, des moments vécus comme une Grâce des Cieux. J’ai aussi réalisé sous Son ordre une petite chaînette avec des clochettes que je porte désormais à la cheville gauche. Merci Maître de me parer de bijoux en lien avec ma condition, je n’en suis que gratitude.
Le premier soir, j’ai demandé à Maître si je pouvais écrire à quelqu’un. Il m’en a défendue. Le deuxième matin, même résultat. Le deuxième jour, j’ai collé ma tête contre la porte d’entrée quand j’ai entendu du monde parler dans le couloir. J’ai eu peur de devenir folle. Alors que je suis d’une nature réservée, je rêvais que quelqu’un me parle. Je me sentais infiniment seule. Le troisième matin, je n’ai rien demandé, je ne voulais pas être battue pour si peu. J’avais terriblement peur de montrer à Maître mon impatience. J’ai fondu en larmes.
Lorsque Maître ne m’utilisait pas, Il me donnait des tâches jusqu’à ce que je n’en vois plus le bout. Je me suis affairée dans tout l’appartement. J’étais éreintée par cet usage domestique, mais à la différence de l’usage sexuel, il ne pouvait pas profaner.
Les tâches – même si elles s’accumulaient et arboraient la taille d’une montagne – ne me tourmentaient pas le corps autant que lorsqu’Il m’abusait. Je me suis surprise à longer les murs pour que ne Lui vienne plus l’idée de me prendre comme Il le voudrait, car Il le pourrait – parce qu’Il a tous les droits et je n’ai que des devoirs.
Dès lors que j’ai remarqué cette attitude de détournement, j’en ai entretenu Maître. Si je ne l’avais pas fait, j’aurais été battue. Il était déjà au courant. De nouveau, je n’ai pu que ressentir ma simplicité d’esprit face à Lui. Il est mon Propriétaire, c’était une évidence qu’Il l’avait (déjà) remarqué. Il est dans ma nature de Lui être facile. J’ai cru qu’Il m’utiliserait, Il n’en fit rien.
Le troisième jour, j’ai eu l’heure. Il était quinze heures dix-neuf. Maître a glissé Sa main entre mes cuisses et j’ai immédiatement eu la vision brouillée par mes larmes. Il m’a prise dans Ses bras avant de me battre sur le rebord de la cheminée. J’étais brisée.
L’après-midi, j’ai cousu une tunique blanche à Ses pieds. Il est parti poster une carte de vœux à dix-sept heures vingt-neuf. J’ai passé ma nouvelle tunique d’esclave, et, faute de tâche définie, j’ai attendu Son retour dans la position d’attente qu’Il m’a dressée à prendre. Je ne sentais plus mes jambes lorsqu’Il est rentré. Jamais je n’aurais assez de mots pour remercier Maître du regard qu’Il a eu pour moi lorsqu’Il a passé la porte. J’étais brisée, mais profondément aimée et à la place qu’Il voulait que je sois.
Merci Maître, je n’aspire qu’à Vous servir et peu m’importe si cela implique de la souffrance.
Merci pour cet article plein de sincérité calliopée. je V/vous souhaite un joyeux Noël et je te souhaite d’être parée de ces jolis bracelets !
Et sinon, cette photo, tu dégages encore plus de sensualité et de beauté je trouve ! ton décolleté… miam !
Doux baisers pour toi,
mes salutations respectueuses à Maître Bap
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Et vous trouvez normal que son Maître la bat ? Et l’utilise à tout va même quand elle n’en a pas envie ? Cet article est profondément triste.. et n’a rien de joyeux.
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Bonsoir,
Je vous réponds sur ordre de Maître et vous remercie pour votre commentaire. Au-delà d’être ce qu’il est, il ouvre une petite tribune où il est bon que je rappelle certains essentiels.
La violence aléatoire et répétée fait partie de la vie au service de Maître. N’espérez pas que j’occulte toutes les difficultés liées à la place que j’occupe, ni qu’Il n’honore pas mon don par tous les moyens qui Lui semblent bons. Je pourrais ménager votre sensibilité lorsque j’écris, mais cela n’effacerait pas ce que je vis quotidiennement… Cela vous bercerait et me rongerait.
Je ne peindrai jamais un tableau de la relation telle qu’elle n’est pas, et cela implique des récits nettement moins lisses (sûrement plus enclins à la normalité à vos yeux) que ceux d’autres asservies. Ce n’est pas une œuvre de fiction, c’est la vraie vie – et vous avez totalement le droit d’en détourner le regard.
Je suis pleine de gratitude d’appartenir à Maître pleinement et en suis des plus heureuses, mais vous ne le retiendrez pas. Veuillez simplement respecter que mon ordinaire ne soit pas le vôtre et ne pas vous imposer des lectures qui vous rendent « profondément triste », car votre commentaire donne du mal à compatir à votre abattement.
Je vous remercie et vous pardonne,
esclave calliopée, propriété de Maestro Bap.
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détricotage et re-tricotage :
la soumise prend des habitudes pendant son noviciat, elle adopte des savoir-faire et des savoir-être qui la rassurent au regard de son maître. L’habitude devient le problème, tous les dominants le savent, ils se retrouvent parfois face à une obligation de « révolution ». Les 3 jours de nettoyage intégral de la novice deviennent indispensables avant d’atteindre la confirmation. Le confort devient un piège mortel pour la relation, l’abandon de la bride courte sera alors le début de l’échec de cette relation originale.
En ce sens cette « brisure » de noël est impérative. Nous avons tous vu dans le regard de dominants, des lassitudes coupables devant les demandes silencieuses de la soumise.
Le dominant doit rester lucide sur sa propre capacité à entretenir son magistère. Alors que je m’étais en retrait du D/s, combien de fois, ai-je croisé le regard décontenancé d’une soumise déçue ou atterrée appelant à l’aide, le premier dominant qui passe.
Bravo à votre maître.
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Je suis profondément choqué par cette article, et j’en ai froid dans le dos.
Cela fait quelque jours que je vois certaine personne parler beaucoup de V/vous et je ne comprenais pas pourquoi. Maintenant j’ai compris.
Au delà de la violence, il y a ici viol. Le fait que vous soyez esclave, n’exclût pas à votre maître de bien vous traiter, et de savoir quand s’arrêter.
V/vous n’êtes pas le seul couple M/e que je suis, et je n’ai jamais été aussi choqué par un contenus, et le fait que cela soit partagé et banalisé aussi facilement sur votre site web est scandaleux, et je pense que vous comme Votre Maître avez perdu de vu ce qu’est l’esclave. Et non, cela ne devrais pas être la ‘vrai vie’. Il n’y a aucun amour, juste de l’abus.
Je vous en supplie, réagissez esclave Calliopée, car il n’y a rien de normal, ni rien de sain dans votre servitude, et personne ne devrais à subir ça.
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Bonjour Dalia,
Voici livrée, la petite laine pour votre dos.
Sachez que, profondément et des pieds de Maître, je vous pardonne.
Belle après-midi à vous,
esclave calliopée, propriété de Maestro Bap.
« Maître étant libre, chaque jour, choisit de m’aimer et de m’offrir de la tendresse. Que y’a-t-il de plus beau que cela pour moi, dans ce monde où je Lui suis asservie ? Jamais un être humain sur cette Terre ne m’a apporté autant d’amour et de bonheur, ne m’a estimée plus que Lui l’a fait.
Et si jamais, un autre être humain que moi, croit dans son égocentrisme être plus à même que moi pour affirmer objectivement le contraire, qu’il le fasse. Cela ne me concerne plus.
Il me brise. Il me bat de manière injustifiée car Il en a le pouvoir et j’ai parfois l’impression de céder sous les coups. Mes volontés ne seront jamais des obligations, je sais pertinemment qu’Il fera toujours de moi ce qui Lui chante. C’est aussi ça, appartenir intégralement à un Maître, ne comptez pas sur moi pour vous le cacher.
Et Ô grand Dieu, que Oui, la manière dont Il me traite, c’est assurément de l’Amour. »
🖋 esclave calliopée, dans l’article « De la tendresse ».
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Je suis une soum, je connais des esclaves, cette univers est aussi le miens.
Malgré tout la je ne vois qu’un homme qui maltraite sont esclave et n’en prends pas soin. Je vois du viole et je vois une esclave manipuler.
Servir Maître est notre place oui.
Le laisser nous détruire nous briser nous isolé non. Vous ne semblez être que son défouloir et je suis triste pour vous
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Bonjour,
Vous êtes totalement libre d’y voir ce que vous souhaitez.
J’y vois (au quotidien à mes pieds, donc de beaucoup plus près) une soumission non-fragmentaire, un don entier.
Quant à ce qu’il y a dans mon cœur… Vous ne me croirez jamais.
Bap, Propriétaire d’esclave calliopée.
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Ouah c’est poignant
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