Ce dimanche [27 novembre] dans l’après-midi, Maître m’a signalé être malade. Ce signal déclenche automatiquement le protocole (la procédure) relatif à la maladie. Je profite de l’occasion d’avoir un peu de temps avant la préparation du repas (et de Maître qui se repose) pour écrire sur cette procédure.
Au-delà de se déclencher par le signal de Maître, il y a généralement quelques signes avant-coureurs qui peuvent me mettre dans une attente officieuse. Ce n’est pas tout le temps le cas, mais parfois cela arrive.
Une fois le protocole enclenché, Maître se met dans une tenue confortable s’Il n’y est pas déjà, va au lit, puis j’apporte la cloche dans la chambre qui attend toujours d’être remplacée par une petite cloche de comptoir au bruit moins… monacal.
Ce qui ne change pas de d’habitude est ma (complète) mise à disposition. Au moindre tintement, je me présente dans la chambre, fais une révérence puis attend dans la position d’attente debout Sa demande – de l’eau, du thé, un comprimé, de la compagnie… Ne plus embrasser les verres lorsqu’ils ont été servis une première fois et que le contenu a été consommé sans les avoir re-lavés au préalable.
Maître n’est pas des plus à l’aise avec tout ce qui provoque l’inactivité ou qui la nécessite afin d’en venir à bout au mieux le plus rapidement possible. Je suis beaucoup sonnée pour mon empathie. Je câline, réconforte, je suis une esclave/(future) épouse aimante. S’Il s’endort sans m’avoir congédiée, je dois prendre congé moi-même et retourner m’affairer dans la maison.
Le protocole de maladie a pour effet certains ajustements, comme la possibilité de prendre la parole pour avoir des précisions sur l’état de Maître – la surveillance des symptômes (température, vomissements, maux divers…), leurs variations et leurs espacements étant une de mes tâches principales durant toute la durée où ce protocole est en vigueur. J’écoute avec attention, je suis habilitée à prendre les décisions nécessaires telles que demander un avis professionnel à distance, contacter un médecin pour une prise de rendez-vous en présentiel, appeler les pompiers…
Je peux également passer d’une corvée à une autre sans nécessiter l’approbation de Maître. En temps normal lorsque Maître est à la maison, je dois avoir Son accord pour passer d’une tâche à une autre, à part s’Il m’en a explicitement dispensée. Mes chaussures de journée sont remplacées par les chaussures du soleil et les chaussures de la lune (du matin et du soir) en chanvre et lin, les chaînes sont retirées si elles étaient vissées à mes poignets et je dois veiller à ne pas faire tinter mes bracelets. Les horaires (par exemple des repas, de mon entretien) peuvent être retardés ou avancés, voire annulés.
Cela n’est jamais valable pour la prière.
Des tâches demeurent, comme assainir l’air en aérant de manière journalière ou ajuster les chauffages – cela fait un moment qu’il m’est interdit de monter les radiateurs à plus de 19°, la réussite de cette tâche m’est devenue très accessible.
Une fois que Maître est guéri, vient une sorte de procédure post-maladie qui est identique à celle du protocole de maladie si je tombe malade. Il s’agit plus d’une routine de nettoyage – désinfecter ce qui doit l’être (poignées, interrupteurs, claviers… – initialement une fois toutes les deux semaines), lavage de la literie (initialement tous les dix jours), changer la brosse à dents (initialement tous les trimestres)… Et mettre à jour ces données dans les feuilles de calcul.
Une réflexion sur “La procédure à suivre lorsque Maître est malade”