N/nous avons encore déménagé. Je suis très heureuse car selon les plans de Maître (et de Dieu), N/nous vivons désormais dans la bonne région ; dans le bon logement aussi car adapté à N/notre ménage dans son actualité (sans enfants).
Depuis le début, N/nous avons vécu en quatre ans dans quatre lieux différents. Dans mon adorable petit cagibi dans le Centre presque chaque week-end ; dans le Sud pour N/nos (devenues Ses) études supérieures ; en Pays-de-la-Loire pour l’été dans un autre cagibi plus désagréable cette fois-ci en espérant rebondir ailleurs – surtout au bon endroit.
N/nous y sommes.
Dans L’allure, où j’ai écris à propos du déménagement transitoire, j’exprimais les évidences telles que suivre Maître partout où Il décide de s’établir, l’aisance à rendre les rapports engendrée par l’utilisation des feuilles de calcul, la nouvelle ambition de Maître en terme de faire moi-même pour Lui-même, le cadre verdoyant. La liste de ce qui a été énoncé tient toujours, même si d’autres nouveautés s’ajoutent.
Il y a d’abord les nouvelles circonstances.
L’habitation n’est plus le lieu de travail, c’est-à-dire que la porte d’entrée n’est plus celle de Son bureau. Cette nouvelle donnée du travail hors de la maison a eu pour effet la création d’une nouvelle tâche : la préparation de Son repas. Préparé la veille avec amour, il est toujours accompagné d’un mot doux. Le soir, ils sont collectés peu importe leur état puis sont collés dans mon journal. Il peut s’agir d’un verset (ou bout de verset), une pensée, ou simplement des mots témoignant de mon immense gratitude pour cette vie – parfois Maître y répond, parfois non.
Le jeudi, c’est désormais jour de marché en bas de chez Maître – Son esclave a l’ordre de rappeler à Maître de déplacer Sa voiture chaque mercredi soir. J’ai jusqu’ici eu le droit d’y aller quelques fois et c’est aussi le jour où je peux prendre quelque chose à la boulangerie. Maître a noté (et récolté) les bienfaits de cette sortie quasi hebdomadaire les premières semaines, même si en dehors de deux saucisses sèches s’il vous plait par (Sa) carte, je ne suis pas autorisée à discuter, ni à flâner, encore moins près de la vendeuse de grigris.
Les horaires ont changé et n’ont pas engendré de problèmes particuliers. Furent intégrés aux routines les grands petits-déjeuners du week-end maintenant qu’ils sont libres. Le barattage du beurre a lieu le jeudi, les courses (jamais seule) aussi. Maître ayant des astreintes, est en élaboration (depuis l’idée formidable d’un de Ses amis) une collation secours pour la route.
Ne plus vivre en communauté est un véritable soulagement pour Maître. Je fais l’objet d’un isolement assez prononcé et il était difficile pour Maître de maintenir mon monde petit dans les circonstances précédentes une fois que j’étais connue des personnes, qu’elles soient passagères ou non.
Le décor a aussi changé – pas uniquement parce que N/nous vivons en face d’un clocher qui sonne toutes les heures en journée. Je me suis d’ailleurs surprise à m’aligner à celui-ci, à avoir de moins en moins besoin d’alarmes pour le service ayant des horaires précis.
Côté matériel, j’ai retrouvé Ses meubles anciens, il n’y a plus ces aplats de rouge des logements pré-construits et cela repose mes yeux. Je lis beaucoup sur la décoration et cherche à personnaliser l’endroit en accord avec les goûts de Maître – achat d’un canapé et de ses deux fauteuils fleuris, il a même été décrété qu’un était à moi. Ce fauteuil non-utilisé matérialise ma solitude, à part quand un (généreux) chat l’occupe.
Si la surface a triplé, la taille des corvées ménagères aussi. Les routines relatives à ce domaine se sont trouvées adaptées jusqu’à ce que chaque pièce possède son protocole ménager spécifique. Pas que les techniques de nettoyages changent, mais tout est répertorié de la manière qui sied à Maître – ranger ça ici, ça là ; commencer par ceci, finir par cela.
Je me suis montrée distraites vis-à-vis de certaines procédures et règles. Je me suis sentie gauche quelques semaines dans le service. Maître a été patient à Sa manière et quant à moi j’ai appris de mes erreurs. Le premier matin, je me suis agenouillée du mauvais côté de la porte de la douche et elle est passée (très) près de mon visage – Maître a de bons réflexes, Il n’en aura pas tout le temps. Je me suis mise la pression seule, aussi. Cela a été discipliné et on ne m’y reprendra plus.
Voilà où N/nous en sommes. N/nous prions et sommes heureux des plans de Dieu pour N/nous – N/nous sommes au Bon Endroit.

Une réflexion sur “Le bon Endroit”