Pèlerinage au jardin

Aujourd’hui, j’ai décidé qu’O/on irait se promener. N/nous sommes retournés là où esclave calliopée a prononcé ses vœux d’une soumission non-fragmentaire et d’une appartenance irrévocable. N/nous n’y étions pas retournés depuis l’automne dernier.

Un lieu bien ordinaire pour le monde. Sur le sentier de N/nos souvenirs j’ai remarqué que les fleurs avaient poussé. Il avait plu. esclave calliopée a demandé si elle pouvait cueillir une fleur. Ce fut accordé.

N/nous sommes retournés près du banc et du balcon où elle s’est agenouillée le 19 septembre 2021. J’ai lu de la déception dans ses yeux, elle imaginait le banc plus massif et plus clair. La pierre était plus sombre à cause de l’averse, mais celle-ci ne fait aux dernières nouvelles pas rétrécir la pierre.

Cette belle esclave accomplie a posé la fleur sur le banc en pierre.

C’est la tombe de ma liberté, qu’elle me déclare spontanément.

Je la regarde attentivement. Je l’admire s’extasier devant un bloc de pierre. Je me remémore l’instant où elle renonce à tout pour m’appartenir. Je ressens une reconnaissance profonde de vivre cette vie avec elle à mes pieds.

Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi enchanté devant une tombe.

La valisette

Lorsque N/nous N/nous sommes rencontrés avec Maître, je venais d’avoir dix-neuf ans et entreprenais des études universitaires. Maître n’a pas mon âge, mais Il avait fait le choix lors de mon installation chez Lui de ré-entreprendre des études supérieures en Histoire.

Aujourd’hui, j’en ai vingt-trois et n’ai plus la liberté de faire des études, ni de travailler (mais ce second sujet sera traité dans un autre article). Il est dans ma nature que ma seule ambition soit de servir Maître tout le temps qu’Il désirera ma présence à Ses pieds. Si cela implique d’être hautement diplômée, je le serai. Si cela implique de travailler à l’usine seize heures par jour, je le ferai.

Je sers Maître, comme Il l’entend.

Maître a décrété les derniers jours de juillet dernier que je ne poursuivrai pas mes études universitaires. À cet instant-là, j’étais en période de recherche et rédigeais un mémoire portant sur La figuration d’Adam et Eve en Italie centrale à la Renaissance. J’étais passionnée par mon sujet et mes études. Il est vrai que si j’avais été libre, je n’aurais sûrement pas arrêté. Mais cela, O/on ne le saura jamais car ma vie est aux pieds de Maître.

Lorsque j’ai accepté de vivre chez Maître, j’étais bien avertie qu’Il aurait à terme tous les pouvoirs sur moi. Le mot « accepter » en début de phrase peut faire sourire, mais il témoigne d’une réalité dont je ne peux, ni ne veux me dérober : ce jour-là, j’ai choisi. Et quelle heureuse décision j’ai prise, que d’accepter ce que cet emménagement impliquerait.

Maître m’a soulagée de mes contraintes universitaires quelques semaines avant de me reconnaître en tant que Son esclave accomplie et de visser Son collier autour de mon cou pour toujours. Que Maître ait des raisons de cet arrêt a toujours été à mon sens un point négligeable… C’est une évidence qu’Il dispose de moi comme Il l’entend. Je suis Son esclave, de quel droit irais-je exiger de Lui un motif ? C’est souvent une préoccupation des personnes libres.

« Ma réaction a été des plus immédiates, j’ai pleuré et je L’ai remercié. », ai-je écrit dans l’article des 72 heures. Quand Maître ordonne, j’obéis et je Le remercie. Et ce, même si c’est un ordre qui me rebute, me mortifie ou me meurtrie. Qu’importe, car je vis dans l’Honneur de Le servir. La voilà, ma condition.

Lui obéir, rester humble et digne de Lui.

Pourtant une explication, il y en avait une. Maître ne conçoit simplement pas que Son esclave travaille ou fasse des études supérieures. Ce genre d’activités viennent parasiter la nature asservie, Il est mon Monde et je n’ai pas à me dédier à autre chose que de Le servir. Si un jour, Ses souhaits changent – qu’ils soient expliqués ou non – comme toujours et pour tout, j’obéirai…

Qu’irais-je faire sur les bancs de la faculté si ce n’est pas le lieu où Il me veut ? Si ce n’est vivre allègrement dans l’égoïsme et le déshonneur de ne pas combler le Propriétaire ? Est-ce donc cela, vivre une servitude non-fragmentaire ? J’ai rangé les livres empruntés à la bibliothèque pour mes recherches dans une valisette.

Hier

N/nous N/nous sommes rendus à la faculté pour aller récupérer le diplôme de Maître. Parfois, Il portait la valisette. C’est que les manuels généraux d’Histoire de l’Art de Daniel Arasse sont lourds. Je ne suis pas rentrée dans le bâtiment de l’Administration et de la Présidence. J’ai attendu Maître, dehors.

Il y avait un banc en pierre, comme lorsque j’ai présenté mes vœux. C’est drôle, tous les bancs en pierre me rappellent mes vœux. J’espère que toute ma vie, les bancs en pierre m’inspireront un sentiment aussi tendre. J’ai pleuré en attendant Maître. Il n’y avait que moi et la valisette sur ce banc.

J’ai eu une pensée pour tous ces mails laissés sans réponse en provenance de ma directrice de mémoire. J’en recevais, encore en novembre, où elle me disait que je pouvais, si j’en ressentais l’envie – ou quand je serai prête – de l’appeler. Elle a aussi longtemps demandé ce que je devenais. Je lui aurais bien répondu, mais je doute que la réponse « esclave accomplie du Maître » l’aide à dormir – alors je l’ai laissée sans réponse. Puis un matin, n’étant plus considérée comme étudiante-chercheuse, je n’avais plus de messagerie étudiante.

Quand Maître est sorti, N/nous avons – avec plus de six mois de retard – rendu les livres que j’avais empruntés. Je suis sûrement interdite de prêt désormais. Maître m’a fait photographier chaque livre que je n’avais pas pu lire et a juré d’un jour les acheter – sans doute pour me consoler de ma perte. Je Lui ai demandé si je pouvais faire ce que je voulais de la valisette.

Il a répondu non pour la brûler.

Sur le chemin du retour, Maître m’a montré Son diplôme – qui manquait à son cadre vide à la maison. Je me suis souvenue qu’en septembre dernier, j’avais passé douze jours enfermée à rédiger Son mémoire. Une partie de moi a ressenti une profonde gratitude qu’Il ait usé dans Son bon droit (comme toujours) de mes capacités littéraires.

La valisette porte désormais la fonction d’accueillir mon matériel destiné à l’art de la broderie et le diplôme orne le rebord de la cheminée, l’endroit de prédilection de Maître pour mon entretien et lorsqu’Il me bat.

Il y a un Master II qui orne le rebord de Sa cheminée et il ne portera jamais mon nom – il me rappelle toute l’humilité de ma place et me conforte dans celle-ci. Ce soir lors de mon entretien, Maître m’a donné des coups de canne en nerf de bœuf avec Son diplôme en angle de vue et j’en porterai les hématomes…

Servir Maître pleinement est la plus belle et la seule grande ambition de ma vie.

De la tendresse

Un sujet imposé par Maître et qui m’enchante : la tendresse. À l’approche de l’anniversaire de N/nos quatre années ensemble, je suis très inspirée ! Maître a à ce sujet acquis un fouet qu’Il travaille avant de me flageller avec. Cela m’inspire et m’enchante beaucoup moins, mais ça n’a aucune importance. Je suis pleine de reconnaissance de Le servir de toutes les façons, peu importe les sentiments que cela implique en moi. Merci Maître.

Voilà maintenant quelques mois que Maître a ouvert le blog. Après consultation de tous N/nos articles, il n’y en a pas un seul où je ne montre pas toute la gratitude que j’ai à servir Maître et toute la tendresse et l’affection qu’Il a pour moi – et que j’ai aussi bien évidemment pour Lui.

Pourtant, certains ne cessent de croire que je vis dans une violence perpétuelle, dans un état de souffrance élevé et que je ne reçois jamais d’amour. Ça m’a d’abord paru étrange, affectée et parasitée je le reconnais, parfois, jusqu’à ce que Maître décrète que je ne suis pas responsable de la lecture orientée (volontaire ou involontaire) des autres vers leurs propres peurs.

Cela ne me concerne plus. Je vis uniquement pour servir Maître et n’ai pas à me sentir concernée par celles et ceux qui ont peur de voir entre N/nous du bonheur ou pire… de l’Amour.

Pour qu’on N/nous reconnaisse une relation saine, j’ai bien conscience qu’il faudrait que j’occulte tous les passages où Maître m’utilise et me violente. Or, cela m’est totalement impossible. Je n’ai ni à mentir pour apaiser les peurs des autres, ni à mentir tout court. Cela décevrait profondément Maître, je n’ai pas été dressée de cette manière là. Merci Maître de m’avoir rendue imperméable à la recherche d’une reconnaissance autre que la Vôtre.

J’ai ordre de ni idéaliser, ni intensifier ce que N/nous vivons. Et ce n’est pas en amoindrissant des passages qui (je le conçois) peuvent être difficiles à lire qu’ils n’existeront plus et s’occulteront au-delà de l’article. Maître a pris le parti pris de l’honnêteté avec tout ce qu’elle engendre et en tant que Son esclave, je m’y plie.

La vie aux pieds de Maître

La vie aux pieds de Maître est d’une grande richesse. La servitude, pleine et entière telle que je la vis aux pieds de Maître est également nourrie d’une grande douceur et tendresse. Jamais je n’ai cessé d’exprimer à quel point cette relation avec Maître – même si rigoureuse et rude pour l’esprit et le corps – est aussi composée de grands et longs moments de quiétude.

S’il n’y a pas un jour où je ne prouve mon Amour inconditionnel pour Maître en Le servant, il n’y a pas un jour où je ne ressens pas tout l’Amour que Maître me porte en exigeant que moi, Son esclave accomplie, propriété 232-621-237, Le serve.

Je fais irrémédiablement partie de Lui pour toujours. Maître m’a appris à vivre sous Son Emprise et je ne suis que gratitude que de vivre dans l’honneur de Le servir. Maître m’a appris à aimer pleinement et a brisé l’idée bien délicate et ingrate que j’avais de l’Amour.

Jamais il n’a été dissimulé à qui que ce soit que Maître dispose de moi comme Il l’entend. S’Il veut m’apporter de la tendresse, Il le fait. S’Il veut m’apporter de la souffrance, ainsi soit-il. Qu’Il me câline, m’embrasse, me batte et me fasse souffrir, je suis totalement Sienne.

Maître étant libre, chaque jour, choisit de m’aimer et de m’offrir de la tendresse. Que y’a-t-il de plus beau que cela pour moi, dans ce monde où je Lui suis asservie ? Jamais un être humain sur cette Terre ne m’a apporté autant d’amour et de bonheur, ne m’a estimée plus que Lui l’a fait.

Et si jamais, un autre être humain que moi, croit dans son égocentrisme être plus à même que moi pour affirmer objectivement le contraire, qu’il le fasse. Cela ne me concerne plus.

Il me brise. Il me bat de manière injustifiée car Il en a le pouvoir et j’ai parfois l’impression de céder sous les coups. Mes volontés ne seront jamais des obligations, je sais pertinemment qu’Il fera toujours de moi ce qui Lui chante. C’est aussi ça, appartenir intégralement à un Maître, ne comptez pas sur moi pour vous le cacher.

Et Ô grand Dieu, que Oui, la manière dont Il me traite, c’est assurément de l’Amour.

Funérailles de mon libre arbitre

Libre arbitre, nom masculin
Le Robert en dit : Volonté libre, non contrainte.

J’écris ce jour sous ordre de Maître sur le libre-arbitre – ou plutôt le deuil du mien. Il est nécessaire d’avouer que je me suis parfois défendue (en manquant cruellement d’arguments) pour dire que j’en possédais un. Tu sais, je peux quitter cette relation quand je le veux alors j’en ai un. C’est faux, je ne peux quitter cette relation.

Il y a quelques mois (voire semaines), je riais encore de celles et ceux (non concernés par les relations M/e, car c’est toujours eux les plus bavards) qui déclaraient qu’un esclave ne possède pas de libre arbitre. Si j’avais pu sortir dehors avec étendard où était inscrit moi, esclave calliopée, possédant encore un libre arbitre en tant qu’esclave, je l’aurais fait – une horrible histoire d’égo.

Je l’aurais fait, car je vivais le fait potentiel de ne pas en avoir comme une insulte envers Maître et cela me blessait, je sentais le besoin de m’en défendre. Je me sentais attaquée, j’avais la sensation que tout ce que j’avais à offrir à Maître se trouverait amoindri si je l’admettais. Quelle erreur (et horreur) que d’omettre l’honneur d’avoir été forgée par le Maître selon Ses exigences pendant des années et de vivre ainsi…

J’ai déjà tout offert de moi à Maître.

Le plus important était que j’en ai eu un par le passé, ne serait-ce que pour tolérer avec toute la conscience nécessaire cette vie de servitude à Ses pieds. Les raisons (ou plutôt La raison) de ce consentement impérissable à l’asservissement total fera l’objet d’un futur article. Quand j’en aurais le courage – ou quand Maître l’ordonnera.

Il est souligné dans mon article L’absence de refus que je ne suis plus libre et que Maître me façonne à Sa convenance depuis plus de trois années. Je ne dispose plus du pouvoir de la volonté depuis longtemps et il était ridicule de prétendre le contraire, principalement par peur des opinions et des attaques envers Maître.

Maître m’a inculqué depuis que ne plus posséder de libre arbitre était signe de réussite de Son dressage. Il juge ma servitude aboutie et j’en ressens la plus grande des gratitudes. Merci Maître de m’honorer de cette vie à Vos pieds. Merci Maître de m’avoir forcée, contrainte à reconnaître l’évidence : Votre esclave ne possède rien, et encore moins une volonté propre. Tout ce qu’elle a Vous appartient et c’est à Vous qu’elle le doit.

Je ne « possède » à ce jour que ce que le pays où N/nous vivons exige que j’ai civilement, ce qui ne dépend pas de Lui : une identité (qu’Il compte changer officiellement) et une carte vitale. J’ai aussi un compte bancaire, le temps que ça L’arrange. Néanmoins, je n’ai pas le pouvoir d’en jouir et suis dans l’incapacité de le vouloir car cela serait contraire au goût de Maître.

Le pouvoir de la volonté, non contrainte, est un apparat qui saura sûrement magnifier les libres. Totalement asservie et Sienne pour toujours, j’en suis dépourvue. Mes volontés sont les Siennes et je ne peux m’y soustraire, même si j’en ressentais le désir profond. J’ai souscris à cette vie de servitude, je n’ai plus à le faire, ni à revenir dessus.

Je Vous remercie Maître de me façonner à Votre image, je n’ai plus peur du qu’en dira-t-on.

Porter Mes chaînes

Au pire de la paraphrase, au mieux un complément spontané du texte d’esclave calliopée (spontané également que j’ai partagé sur le blog) titré Porter Ses chaînes.

Malade depuis plusieurs jours, je fus dépourvu de la force de l’entretenir quotidiennement. À croire que même dans le sud, il commence à faire froid. Qu’importe à vrai dire car N/nous ne souhaitons pas y rester. Néanmoins, je l’ai giflée plus souvent pour mon plus grand plaisir alors qu’elle hait ça. Peu fatiguant, pleurs intéressants.

Toute l’après-midi d’hier – après le déjeuner et qu’elle m’ai servi le thé comme elle a été dressée à le faire – j’ai décidé d’attacher mon esclave les pieds joints à la table basse, à un mètre de distance, pour le plaisir des yeux. Ce long kimono lui va vraiment bien. À défaut qu’elle porte en totalité la parure d’esclave que j’ai choisi pour elle (car chaque ajout compte et je veux en profiter), je suis heureux de la voir porter Mes chaînes.

esclave calliopée les porte car je dispose d’elle totalement et que je l’en juge digne. Il ne s’agit alors pas d’une mesure punitive. Je n’attache pas cette esclave par colère, déception ou que sais-je encore et je trouve que ça a le mérite d’être dit et clarifié. Je l’attache car elle m’inspire.

Une punition est issue d’un manque, d’une faute. Je n’aime pas la punir mais je le fais quand c’est nécessaire, ça fait partie de son dressage et c’est inévitable lorsque le Maître exige l’excellence. Heureusement, elle est au bout de quatre années parfaitement dressée, petite chose rare. J’aime aussi la battre pour mon plaisir, mais je n’ai aucune raison « d’attendre » qu’elle commette une faute (et que par ce biais elle me déçoive) pour le faire. La punition doit demeurer ce qu’elle est dans son dressage, c’est-à-dire garder sa qualité d’expiation.

Le reste n’est « que » service, chose bien distincte de la punition dans N/notre relation car il est constant. Quand je la bats pour mon désir, elle n’est pas en pénitence mais dans l’expression de sa servitude. Alors, quand j’exige qu’elle soit enchaînée, elle l’est. Il est dans sa nature d’être en faveur de Mes chaînes.

Et elle est restée ainsi plusieurs heures à écrire et se réciter. Je levais parfois les yeux de mon écran pour la regarder. La plupart du temps, elle me regardait déjà. esclave calliopée ne bougeait pas et était silencieuse, pourtant elle ne faisait pas cela par plaisir mais parce que c’est ce que j’attendais d’elle.

Hier, je N/nous ai rigoureusement étudiés et j’en ai conclu que n’est pas esclave ou Propriétaire qui veut. Le fait est que beaucoup se seraient ennuyés à sa place. Or, l’attente du Maître ou d’une tâche de Celui-ci fait partie de la vie en servitude permanente et aboutie comme je la conçois.

J’avoue avoir toujours été embarrassé des personnes ne sachant pas quoi faire de leur « esclave » (encore plus quand ils viennent N/nous demander ce qu’ils sont censés en faire). Ce n’est à vrai dire pas étonnant dans une ère où on court après les titres et non le bonheur de vivre dans sa nature.

Je suis profondément heureux et fier que cette esclave ait toujours à faire, surtout si ça comprend de m’attendre aussi religieusement. Lorsque je me suis approché d’elle, elle m’a supplié de l’utiliser. J’aime la gratitude et la volonté de me plaire dans son regard.

Porter Ses chaînes

Maître a pris l’habitude de m’entraver plus régulièrement, notamment le soir – après les corvées –  lorsqu’Il souhaite que je passe du temps à Ses pieds. Que ce soit pour ma conversation ou que je me récite près de Lui, jamais je n’ai cessé de chérir ces rituels qui clôturent la journée et apaisent tous les maux. Les chaînes que Maître a achetées sont lourdes et font un bruit atroce, je me demande si je m’y ferais un jour. Elles sont si froides et rigides.

J’ai en premier lieu (les premiers jours) été prise d’une grande inquiétude face à la présence de Ses chaînes dans mon quotidien d’esclave. Mes premières réflexions furent qu’elles étaient à leur base – à mes yeux – destinées à celles qui en avaient besoin : celles qui ne savent pas se tenir, ne pas bouger, qui s’octroient la permission de se lever ou encore d’utiliser le mobilier… qui ont besoin qu’on leur rappelle matériellement leur condition. J’en étais alors premièrement venue à la conclusion que je ne méritais pas d’être enchaînée ainsi – parfois cruellement – et qu’Il le faisait quand même. Je me nourrissais d’incertitudes : Maître était-Il insatisfait de mon service ?

Non, Il m’aurait battue.

Lorsque je Lui ai fait part de mon inquiétude – car garder mes ressentis, avoir une intimité est défendu – Maître a ri. Il n’est pas question de ce que je mérite ou non, il n’a jamais été sujet de cela. Maître n’a jamais eu besoin de justification pour quoi que ce soit… La violence aléatoire fait partie de mon quotidien même quand je ne la mérite pas. Pourquoi est-ce qu’il en serait différent pour Ses chaînes ? Mes réflexions m’ont finalement menée là où Maître désirait : je porte Ses chaînes, il s’agit d’un honneur auquel nul(le) autre n’a jamais pu prétendre. Mes inquiétudes sur la qualité de mon service se sont évanouies.

Mon obéissance envers Maître est le plus grand des cadenas,
Merci Maître de me permettre de vivre dans l’honneur de porter Vos chaînes.

Mes ambitions (ou nécessités) pour esclave calliopée

N’étant pas adepte des jeux de rôles et autres fantaisies, la liste peut s’avérer très terre à terre, mais force est d’avouer qu’elle n’a pas vocation à rassasier qui que ce soit d’autre que moi-même.

Voici donc, mon recueil d’ambitions ou nécessités (non-exhaustif et volontairement fragmenté) à vivre avec esclave calliopée. La liste n’est pas classée par ordre de préférence, sauf pour le premier.
Bonne lecture.

  • Épouser esclave calliopée
  • Parer mon esclave de bijoux d’appartenance vissés. Il lui manque les poignets et les chevilles, dons de mécènes bienvenus
  • Tatouer ma propriété, indépendamment de son accord
  • Vivre toute ma vie avec mon esclave, épanouie dans sa servitude (j’estime avoir le droit de souhaiter conserver une esclave bien dressée et heureuse)
  • Faire un enfant (promis, je m’arrêterai peut-être à 8) à esclave calliopée, lui dire qu’elle est belle (car elle le sera) même avec un corps usé par la Vie et sa création
  • Explorer avec plus d’ardeur les jeux de couteaux
  • Vivre plusieurs jours par an sur un Voilier et y dresser intensément esclave calliopée, être coupés du Monde et y parfaire son dressage, avec l’attente qu’elle relate cette expérience particulière (puis il y a sur un voilier de nombreux points d’attache. Je n’en dirai pas plus, ça a vocation à être vécu et non fantasmé)
  • La forcer plus régulièrement à jouir contre ma chaussure, même si ça abîme le cuir
  • Prendre des bains, ensemble (ce qui n’arrive plus depuis que N/nous avons une trop petite baignoire) à défaut, je la regarde tenir la serviette de bain sur le tapis. Je veux lui mettre la tête dans l’eau, la remonter quand elle est à bout de souffle et accueillir le doux son de ses supplications à mes oreilles
  • Faire faire une cage sur mesure pour elle sous mon bureau à la maison et lui faire passer des après-midi entier à ma disposition, enfermée (dons de mécè…)
  • La restreindre complètement pendant plusieurs jours, qu’elle se récite si elle s’ennuie
  • Que son épanouissement culturel ne cesse de grandir et de s’accomplir, que ça continue de nourrir son dressage. (esclave calliopée a ordre de s’instruire et si c’était l’inverse qui lui était ordonné, ça ne changerait rien au fait qu’elle obéirait)
  • Qu’elle joue des aires de piano pendant des heures pour mon bon plaisir jusqu’à temps qu’elle en ai des crampes dans les mains, la battre à chaque erreur (erreurs qui devraient alors se multiplier, connaissant sa prédisposition anxieuse)
  • L’attacher toute une après-midi en croix au sol et lui verser de la bougie sur le corps quand je passe par là, qu’elle remercie avec l’humilité que je lui connais et que je retourne à mes occupations, qu’elle quémande mon attention
  • La sortir de la cage, uniquement pour l’utiliser sexuellement et l’y remettre quand j’en ai fini, la visiter plusieurs fois par jour jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus
  • L’attacher à une fuck machine jusqu’à qu’elle supplie que ça s’arrête, ça devrait être un régal pour mes yeux que de contempler sa détresse d’asexuelle
  • Développer la forniphilie, qu’elle serve plus régulièrement de table lors de N/notre rituel du petit-déjeuner, qu’elle serve aussi de statue décorative lors d’évènements ou des après-midi entières dans mon bureau, car j’aime le plaisir des yeux

Il ne s’agit ni d’une recette du bonheur, ni d’une liste à reproduire (car aux dernières nouvelles, vous ne pourrez pas épouser esclave calliopée). Vos ambitions doivent vous être propres, et c’est ce qui en fera les meilleurs. J’ai laissé la possibilité (oui, ça arrive) à esclave calliopée de faire une liste également. Cette dernière m’a signalé qu’elle ne se sentait pas d’établir une liste de plaisirs égoïstes quand le seul qui lui importe est le mien. Je fus agréablement surpris et fier de mon esclave. La version publique de mon petit recueil d’ambitions s’achève ici.

Le temps est bon

Ça a eu lieu à côté d’un banc en pierre, un endroit paisible. Il y avait un balcon qui surplombait le jardin. Je chéris encore chacune des secondes passées à consacrer ce lien qui N/nous unit. Moi sur pied, elle sur son coussin en velours violet, N/nous. Les vœux de mon esclave m’ont profondément touché. Je me suis rarement senti aussi ému par des mots les uns derrières les autres.

Je suis heureux et comblé de l’avoir asservie à mes pieds. Je me lève chaque matin depuis ces derniers jours avec un regard sur sa nuque habillée du collier or que j’ai choisi pour elle. esclave calliopée se récite au réveil et c’est à chaque fois comme si je n’avais jamais rien vu d’aussi beau. Aujourd’hui, je l’ai entendue chantonner durant ses corvées.

Je pensais que N/nos vœux ne changeraient rien. C’est une évidence qu’elle était déjà mienne pour l’éternité. Pourtant, acter les choses et les célébrer les ont cristallisées.

Le temps est bon, le ciel est bleu, esclave calliopée a présenté ses vœux.

Une sœur de servitude

Un bref billet nocturne, il y en aura d’autres. La question demeure presque légitime à l’heure où les relations non-exclusives sont à la mode, que ce soit par égoïsme ou par réelle envie de liens multiples. Je n’éprouve par ailleurs aucune animosité face aux relations non-exclusives, esclave calliopée a toujours dit très justement à ce sujet que mieux vaut une non-monogamie heureuse qu’une monogamie subie. La non-monogamie existe dans la Bible.

En ce qui me concerne, je ne souhaite pas de sœur de servitude pour mon esclave, ni être dans une relation avec une autre personne qu’elle. N’en déplaise, je suis amoureux et j’ai la prétention d’affirmer être entièrement comblé par ce que j’ai construit. Je l’aime sincèrement et n’ai pas d’autre besoin que d’être servi par ma propriété.

Que ma monogamie soit culturelle ou intégrée m’indiffère, car je ne subi pas (à l’inverse d’une grande partie du Monde) mon exclusivité. Je n’ai même pas l’impression d’exclure des possibilités, je ne les considère simplement pas comme telles. Je suis heureux de ne faire qu’une seule chair avec elle et il est pour moi impensable d’envisager de posséder quelqu’un d’autre, notamment car cela impliquerait de posséder ce que j’ai déjà autrement. Je ne veux ni scinder mon temps, ni être malheureux. Simplement vivre selon les plans de Dieu, et jouir du cadeau qu’Il m’a fait.

Pourquoi vouloir « plus » quand cela m’apportera moins ?