Chaque seconde (de la journée et de la nuit)

Dans N/notre relation, Maître use du label 24/7. Les labels permettent à Maître de N/nous situer/appliquer des étiquettes et sont une véritable source de clarté (presque nécessaire) afin d’aisément rendre compte de ce que N/nous vivons.

L’abréviation de 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour dire que la hiérarchie que N/nous vivons n’est pas un passe-temps, ni un hobbie, encore moins une parenthèse. Dans Échange/transfert total de pouvoir, Maître a écrit qu’il n’y a pas d’interrupteur on et off à tout cela. C’est l’idée – la réalité et la justesse d’ici.

En raison qu’il s’agit d’une dynamique maritale [en concordance avec les rôles traditionnels de genre], même si ce n’est pas encore acté comme tel devant Dieu. Il n’y a pas de scission entre la hiérarchie et le lien amoureux. Ce n’est pas le lien amoureux puis la hiérarchie ou la hiérarchie puis le lien amoureux. Ce n’est pas propice à la négation, aucune des deux notions n’est niée le temps de faire une place à « l’autre ».

Ça le serait, si le transfert total d’autorité était traité par N/nos êtres comme une fantaisie. Ce n’est pas le cas, c’est un langage d’amour dans le respect des places que Dieu a conçues pour N/nous lorsqu’Il N/nous a fait masculin et féminin. Maître m’a choisie et m’a montré (puis mise, puis maintenue sur) le bon chemin – jusqu’à ce qu’il devienne le seul existant pour moi.

Les règles, les rituels et les procédures/protocoles demeurent en permanence. Bien sûr, certains protocoles ont généralement une à deux déclinaisons pour correspondre à peu près à toutes les situations possibles et d’autres sont plus spécifiques – penser à dédier un article à ce sujet et insérer sa redirection ici. Et c’est sûrement cette possibilité que tout cela soit en vigueur (et fonctionnel) en tout temps qui fait que N/nous ne N/nous sentons jamais off. De toute manière, Maître est en permanence le décisionnaire légitime et je doute sincèrement qu’une autre configuration soit possible pour N/nous – à vrai dire, que je doute de cela est ce qu’Il a voulu.

Que tous les aspects de la vie soient concernés par Son autorité est sûrement une source de cohérence – du lever au coucher, du sommeil à l’éveil. Il peut me réveiller pour quoi que ce soit. Il Lui suffit (si j’ai besoin de me déplacer pour Le servir) de dévisser la chaîne de nuit. Mon sommeil au même titre que beaucoup de choses ici n’est pas un dû, il Lui appartient de souhaiter une propriété reposée, comme exténuée, ou quelque chose entre les deux.

À cela s’ajoute ma disponibilité liée à l’absence d’études universitaires et l’absence de travail, ou plutôt l’absence de patron autre que Maître – peut-être devrais-je étoffer cette juste réflexion. C’est nouveau et n’a pas plus de deux ans, mais ma servitude n’est plus limitée par ce que l’on pourrait considérer comme étant une vie civile/professionnelle. Lorsque j’avais encore une vie du mauvais côté de la porte d’entrée, Maître la régissait. Néanmoins, cela limitait ma disposition en certains points, aussi dans le sens où certaines choses n’étaient pas directement tournées vers Lui (même s’Il s’agissait de Ses choix et que dans l’ensemble elles l’étaient, j’épiloguerai une prochaine fois).

24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 n’empêche pas plusieurs allures. J’y pense, notamment en terme de service ici. Le dimanche, le rythme est très différent des autres jours. Il y a des tâches particulières pour tel jour et plusieurs temporalités dans la journée (généralement induites par la présence de Maître dans les lieux). Il n’y a pas non plus de jours de congés. Il y a des jours modérés, à la convenance de Maître s’Il estime que je suis limitée de quelque manière que ce soit. Même là, N/nous n’estimons pas que les choses soient off pour autant, au contraire, c’est encadré par la procédure jours modérés – je suis toujours à Son service et Il demeure (l’Heureux, je l’espère) Possesseur de Son esclave.

C’est une configuration bien particulière, sur-mesure, s’exprimant chaque seconde.

Échange/transfert total de pouvoir

Une réécriture de ce premier article, initialement publié en juin 2021 lors de l’ouverture de mon blog pour une version plus digeste, moins théorique. Ça ne diffèrera pas réellement de la version précédente bien que moins longue (étant donné les quelques redirections vers d’autres articles), purement personnelle et factuelle de ce qu’il se passe ici.

Coexistants dans le cadre d’une relation asymétrique, N/nous utilisons ce label (TPE – Total Power Exchange) afin d’exprimer sommairement ce que N/nous vivons au quotidien. Il en existe quelques autres plus ou moins (in)connus pour dire (à peu de choses près) la même chose : Absolute Power Exchange (APE), Total Authority Transfer (TAT), Total Power Transfer (TPT). Il y en a sûrement d’autres dont je n’ai pas connaissance, j’utilise le plus commun par simplicité.

Malgré que j’émette quelques réserves quant au mot échange, j’ai fini par me faire avec le temps (la maturité de N/notre relation) une idée globale qui me convienne.

L’échange réside dans l’engagement double. Le serment de m’obéir en toutes circonstances complémentaire au serment de la posséder, d’honorer ce don. Au-delà de ces histoires d’énergies investies et re-investies, je n’estime pas que N/notre future union ai quoi que ce soit de transactionnel ou contractuel. Cette complémentarité est simplement nécessaire pour que les choses fonctionnent correctement pour ce ménage.

Ceci étant dit, il s’agit principalement d’une histoire de paramètres.

Disposer de la pleine autorité concernant tous les aspects de sa vie, vie m’appartenant au même titre que la mienne. Être la seule autorité (légitime) sur son corps et son esprit qui m’ont été dédiés, dont je peux jouir comme je l’entends (en assumant/étant responsable des conséquences de mes choix, la notion du bon comme du mauvais étant à ma discrétion). Je recommande la lecture suivante, Le contrôle qu’il me faut sur elle.

Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. (Éphésiens 5:24)

Ce que l’ont pourrait considérer comme ses droits relèvent de la notion de permission, partant en ce qui concerne N/notre dynamique du point de départ suivant : aucun droit, uniquement des devoirs et sa complémentaire tous les droits, aucun devoir.

Il n’y a plus le débat de l’obéissance depuis plusieurs années, ni celui de se renier pour mieux me servir. C’est ce qui marque pour moi la différence entre une relation de négociation et d’appartenance. Le cadenas est verrouillé et les chaînes dont j’ai entravé son esprit sont plutôt lourdes désormais. Assez pour condamner des volontés qui pourraient paraître possibles à quelqu’un appartenant en fragments (bien que je n’estime pas que le mot appartenir soit dans ce cas d’usage), comme (au risque de mettre un malheureux coup de pied dans une immense fourmilière qui n’attend peut-être que ça) partir.

Je détiens l’autorité sur son propre corps et le monde qui l’entoure où chaque aspect la concernant est un champ de pouvoir où j’exerce mon autorité, en tant que seul décisionnaire. C’est illimité. Je ne la considère pas passive ou spectatrice de ce qu’il se passe pour autant, elle a le devoir de me faciliter par une obéissance sans faille, inconditionnelle. Ce n’est pas facile et demande une Force en interne de chaque seconde. Je la tiens responsable si je juge qu’elle faillit, c’est ainsi pour tous ses devoirs envers moi.

Il n’y a pas d’interrupteur on et off à tout cela, c’est en toute circonstance. J’ajouterai ici le prochain article que je lui fait écrire en ce moment portant sur le 24/7 quand il sera publié.

À ce label, j’ajoute souvent le mot traditionnel, notamment pour son sens (plus de contexte dans cette lecture) et son aptitude à marquer la différence entre ce que N/nous vivons d’un jeu de pouvoir issu du fantasme (BDSM).

Étant donné les tendances de ce ménage, la principale raison de ce type de dynamique est que je suis masculin et traite le contrôle que j’exerce sur ce qui m’est dédié comme un véritable besoin, même si je n’ai pas toutes les réponses à ce sujet. Les siennes sont beaucoup plus complexes de par sa servitude dévotionnelle, illimitée, même si je les considère inhérentes à sa féminité.

La hiérarchie de par ce transfert d’autorité absolu est le langage de N/notre relation. C’est ce qui me semble le plus achevé, et parce que c’est ce qui me convient est une réponse suffisante.

Ainsi N/nous usons des justes termes de Maître et d’esclave, de Propriétaire et de propriété et un jour (je N/nous le souhaite sincèrement) de Mari et d’épouse. Parce qu’elle m’appartient en toutes choses.

Un Avent bien solitaire

L’Avent est le temps liturgique de quatre semaines précédant la fête de Noël – Le Robert.

Les premiers jours, N/nous avons reçu. Il y a eu des temps sociaux importants, j’ai même rencontré de nouvelles personnes (relatives à l’emploi de Maître). Ça a été aussi une période riche en sorties, même si j’imagine que ma manière de définir période riche en sorties ne veut pas dire qu’elles étaient vraiment nombreuses en quantité, simplement qu’il y en a eu plus que d’habitude.


J’appartiens à un Maître qui a toujours veillé à ce que mon monde demeure relativement petit, que ce soit en terme d’accès à certaines connaissances ou d’interactions/relations sociales qui viendraient l’élargir.

Depuis que Maître a convenu que je serai la majeure partie de mon temps du bon côté de la porte d’entrée de Sa maison (c’est-à-dire à l’intérieur – pas/peu d’activités en dehors, ni de travail, ni d’études), Il a pu incorporer dans mon dressage un nouveau type d’isolement.

Il y a depuis quelques temps maintenant deux types d’isolements, ou plutôt deux formats différents d’isolement. L’isolement prononcé (que je traiterai plus tard), qui est celui au quotidien, même s’il a en fonction des périodes été plus flexible ou plus intransigeant, et l’autre.

Maître l’appelle le plénier.

Il se résume aisément par aucune interaction sociale de n’importe quel type autre que Maître (précision importante), aucune sortie. À cela, s’ajoute généralement (et généreusement) un jeûne d’écrans. Il n’y a aucune entorse, je n’adresse la parole et n’écris à personne, ni ne sors (même pour les courses), sinon cela ne correspond plus au format plénier.

Ce n’est pas une expérience perverse, rien n’est pervers ou déviant dans N/notre (future) union.

Force de répétitions, Maître a récolté les bienfaits de cet isolement sur l’isolement prononcé/du quotidien, nettement mieux vécu (même dans sa forme où ne demeurent que très peu de permissions) sur le long terme. Il y a une sorte de pensée flottante de plus dur existe, contente-toi de ce que tu as car ce n’est pas dû – rien ne l’est ici, sauf moi.

Et je Vous remercie, Maître, pour cette dur leçon.

Ce format d’isolement, le plénier, n’est pas pour plusieurs raisons tenable en permanence. Très restrictif, il finit tôt ou tard par limiter Maître – Ses mots. Faire les courses, avoir une interaction sociale autorisée (ou nécessaire), une entracte est vite arrivée mais il s’agira d’une manière systématique d’isolement prononcé. Même si ce n’est qu’un mot, même si ce n’est qu’une sortie.

Savoir qu’il ne peut durer toute la vie ne le rend pas moins difficile. L’isolement prononcé (celui au quotidien) a un spectre très large et Maître joue sur son aspect aléatoire. Le plénier est plus clair dans mon esprit, je ne m’interroge plus sur ce qui sera permis ou non car aucun des aspects que ce format d’isolement couvre ne l’est.

Cela fait un peu plus d’un an que Maître a intégré cet isolement à N/notre dynamique de manière prolongée. Avant, ce n’était que quelques jours. Maintenant, ça se compte en semaines. C’est devenu beaucoup plus facile pour Lui de maintenir ce format maintenant que je suis en permanence à demeure.

Parfois, j’angoisse à-propos de la mort sociale. Il n’y a qu’un pas entre l’angoisse et l’ingratitude, ici. D’autres fois, j’ai simplement peur de ce que cela pourrait faire à mon cerveau, sur le long terme. Il y a aussi simplement des moments où je me sens très seule. Pas que je bénéficie de beaucoup de temps ou même de diversité sociale en temps normal, mais que j’ai appris à me satisfaire du peu de quantité pour en créer une sorte de qualité constante, ou plutôt qui me convient.

Alors, quand je suis privée de ce que je considère être mon minimum, il arrive que je souffre. Je sais que mon minimum est sûrement considéré comme un dixième du minimum généralement admis, mais j’ai appris à m’en contenter. Si les premiers jours ont été plutôt douloureux et mes pensées troubles, le constat sur le long terme est on ne peut plus clair (et sûrement affreux de bien des façons pour les plus sensibles).

Je n’ai rien à envier ailleurs, dans le sens où rien ne m’attend de l’autre côté (le mauvais) de la porte d’entrée de Sa maison. Le plus dur est lorsqu’Il part, même si la présence des animaux fait un pont au-dessus de Ses absences. Le bilan est cruel. Pour la première fois de mon existence, je pense (à raison) que je n’ai pas le moindre ami. Je suis indisponible. Je ne traiterai jamais une autre personne que Lui comme une (ma) priorité, je peux disparaître du jour au lendemain sur Son ordre et je ne peux apprécier quelqu’un durablement pour ce qu’il est, simplement parce que c’est ce qu’Il veut. Je ne peux avoir le moindre ami. Le bilan est cruel, le bilan est honnête.

Maître est Le centre de mon existence.

Lorsque cette réflexion m’a traversée (de ne pas avoir d’ami, ni de pouvoir en être une convenable), j’en ai immédiatement informé Maître lorsqu’Il est rentré du travail – l’intimité ne sied pas à ce qui Lui appartient. Maître a semblé heureux, du moins Il n’a pas spécifié vouloir que cette pensée change, ce qui est suffisant ici pour que je sache que je suis sur la ligne qu’Il a minutieusement tracée – Maître ne s’accommode pas de mes pensées si elles ne sont pas alignées aux Siennes.

Je sens une solitude, que j’accueille avec humilité.

Et je Vous remercie, Maître, pour cette terrible leçon.

Le contrôle qu’il me faut sur elle

Toujours la même histoire : au mieux un essai, au pire un raté (cf. cette introduction). Toujours dans l’intérêt d’expliquer au mieux N/notre fonctionnement et les axes qui ont été pris pour ce ménage et qui lui sont propres.


Je ne trouve pas qu’il soit idiot d’introduire que chez moi, la possession passe par le contrôle. Si je ne contrôlais pas les choses à un certain degré, je ne pourrais pas dire sereinement que je possède. Certains le peuvent aisément et ce n’est pas le sujet, je suis le premier à être étriqué par ma vision jusqu’au-boutiste en matière de hiérarchie et de possession.

Je trouve qu’il est aussi important de signaler que mon contrôle n’est pas un cadeau que j’offre aux petites-amies. Ce n’est pas non plus un profil complémentaire qui me donne envie de l’exercer. J’accepte de ne pas avoir la réponse au pourquoi du comment. Je savais que c’était en dormance. J’en ai eu envie avec elle alors qu’elle n’avait aucune prédisposition en faveur de cela. Alors ainsi soit-il.

Lorsque j’ai rencontré ma merveilleuse propriété, elle était merveilleusement libre. Mais elle était (et est encore) surtout merveilleusement jeune. Ce sont des années constructrices, j’en ai eu la responsabilité à partir du moment où je l’ai considérée pour être mienne.

Je vois cette relation entre mon contrôle et ma propriété comme un sculpteur taillant son bloc de pierre. Je peux tout lui faire, tout lui ordonner, sans prétexte pour plusieurs raisons.

Parce que je la connais.
Je reste de ceux qui pensent qu’il faut connaître quelqu’un avant de tout contrôler de lui. Posséder quelqu’un (non partiellement) peut détruire un individu. C’est ce qu’elle m’a inspiré (la possession, pas la destruction), alors je me devais de connaître parfaitement la personne qu’elle était pour en faire la merveilleuse asservie qu’elle est devenue. Si je taille trop peu, je suis perdant. Si je taille de trop, je suis perdant aussi. Chaque décision a eu (et aura encore) son lot de conséquences. Si je la brise durablement, je n’en tirerai rien. Si je ne la jugeais pas digne et capable d’être totalement mienne et d’endurer tout ce que je juge possible pour la seule bonne raison que c’est ce que je souhaite, je ne l’aurais jamais reconnue accomplie et aurais encore moins usé du terme esclave pour la désigner.

Parce qu’il a fallu du temps.
Le contrôle s’acquiert, il ne s’est pas pris ici en entier d’une traite et je pense que la lecture de cet article le montre assez clairement. Ce n’est pas instantané lorsque cela se doit d’être durable. Et j’attire souvent l’attention sur un point essentiel : si elle n’avait pas eu l’expérience de l’indépendance (gérer ses finances, son logement, choisir ses amis, son activité, ses ambitions etc.), le contrôle qu’elle m’aurait donné sur ces domaines s’en serait trouvé amoindri, voire inexistant. Avoir été libre ne rend son offrande que plus grande. Le don de l’autorité sur un champ de pouvoir qui n’a pas été expérimenté, ni connu, n’a à mes yeux que très peu de valeur.

Parce que je l’exerce.
Je fais une (très) nette différence entre avoir l’autorité sur et exercer mon autorité sur. Je fais aussi une (très) nette différence entre prendre des décisions qui lui conviendraient sur le court terme/moyen terme et prendre des décisions qui me conviendront sur le long terme. Je ne contrôle pas les choses pour qu’elles tournent autour d’elle, ce n’est pas une relation égalitaire. C’est un équilibre qui tourne autour de moi pour alimenter N/notre relation/(future) union. Je n’exerce pas non plus mon autorité car je manque de confiance en elle ou en moi, je l’exerce car je pense profondément que c’est le fonctionnement qui sied à ce ménage.

Parce que le Mari est le Chef de la femme.
N/notre approche de la hiérarchie est religieuse, faisant que certaines choses sont réglées comme des évidences pour moi. Mon pouvoir (absolu) sur elle est ce qui doit être. Cette femme m’a été dédiée et il s’agit de l’un des plus beaux cadeaux que l’Eternel a à offrir.

Parce qu’elle l’a (m’a) accepté.
On parle de servitude volontaire. Les moyens et les raisons la regardent, me regardent. N/nous sommes au clair, c’est ce que j’estime être le principal.


Ça, c’est pourquoi j’ai l’intégralité du pouvoir décisionnel sur ma propriété. Passons à comment, c’est-à-dire ce que ça donne en pratique de manière générale.

Premièrement, ça se manifeste par son absence de refus face à toutes les décisions que je prends et tout ce que je lui ordonne de faire quand elle est en capacité de le faire (subtilité très importante, je ne peux pas lui ordonner de me jouer La Lettre à Élise si je ne lui ai jamais imposé d’apprendre ce morceau). Par contre, si je la juge en capacité de, peu m’importe ce qu’elle pense savoir de son état (par exemple le degré de fatigue physique ou mental). Il n’est à aucun moment dans ma préoccupation (ou la sienne d’ailleurs) de savoir si elle accepte(rait) ou non car tout chez elle m’est dû/dédié et c’est tout bonnement délicieux. La validité de ces choses n’entre plus dans sa ligne de compte parce qu’il ne reste que la confiance. Peut-être que cela parait très dangereux. Il me parait très dangereux d’offrir tout son pouvoir décisionnel à quelqu’un, tout comme il me parait tout aussi dangereux de l’avoir pour soi. Qu’est-ce que c’est, le bon contrôle qui ne ferait jamais de mal, lorsqu’il est absolu (et par conséquent indiscutable) ?

Acquisition d’une charge mentale.
Le contrôle s’avère être aussi une affaire de gestion qui peut se montrer écrasante. On va dire que j’ai de la chance et que ça mouline toujours là-haut même quand il n’y a rien à moudre. Alors, qu’il y ai de la matière depuis quatre ans et demi est sûrement une bonne nouvelle (les grands pouvoirs allant de pair avec les grandes responsabilités).

L’enjeu de la constance.
Avoir le contrôle, être en charge en permanence d’un esclave relève d’une activité cérébrale (et parfois physique) qui peut rapidement devenir coûteuse (cf. plus haut concernant la charge mentale). Tous les cerveaux ne sont pas faits pour traiter de ce genre d’affaire d’une manière exhaustive et/ou sur le long terme en permanence. Jusqu’ici, je pense m’en sortir plutôt bien. J’ai du mal à croire que la constance puisse par exemple uniquement reposer sur une énergie exclusivement (ou en très grande partie) sexuelle. Je pense que je tiens car je traite le contrôle que j’exerce sur elle comme un véritable besoin et que comme le service, il est une partie intégrante du style de vie que N/nous vivons.

Des entretiens avec moi-même.
Pas seulement lorsqu’une grande décision comme celle-ci est à prendre. Pas seulement quand quelque chose dysfonctionne. Même quand tout va bien. Régulièrement. Je suis le capitaine de ce bateau (N/notre future union) et je ne peux être rongé (trop longtemps) par le doute ou certaines émotions, certaines situations qui viendraient brouiller ma prise de décision. Je ne peux pas m’offrir le luxe d’être dépassé dans la durée si je veux toujours maintenir le cap.

De la patience.
On ne peut pas toujours tout faire maintenant. À vrai dire, les grandes décisions sont rarement prises puis effectives d’une manière instantanée. Il n’y a pas vraiment de notion d’immédiat qui serait déterminée pour cela. Un exemple simple : contrôler sa penderie ou sa manière de s’atteler aux services domestiques n’a rien avoir avec le choix de son activité (ou non-activité) salariée. Certaines décisions peuvent être actées et rectifiées si besoin plus rapidement que d’autres. Certaines nécessitent une réflexion profonde et ne peuvent avoir recours à des essais. À ce sujet, certains essayages ont eu lieu et se sont trouvés concluants dans la conception de son uniforme.

Ni devin, ni magicien.
Je garde toujours à l’esprit que même avec les meilleures intentions et les meilleurs investissements, certaines choses ne seront simplement pas comme je les avais imaginées. Je pense pouvoir affirmer que j’ai un fétichisme : la réalité. Je ne peux que reconnaître qu’il y a toujours une part d’incertitude plus ou moins grande dans certaines décisions que je prends. Et si parfois il n’y aura que quelques vagues, il y aura aussi des tempêtes. Et parfois, il n’y aura rien d’autre à faire à part d’attendre péniblement qu’elles passent.


Je suis le marin, elle est le gabier et N/nous naviguons.

La valisette

Lorsque N/nous N/nous sommes rencontrés avec Maître, je venais d’avoir dix-neuf ans et entreprenais des études universitaires. Maître n’a pas mon âge, mais Il avait fait le choix lors de mon installation chez Lui de ré-entreprendre des études supérieures en Histoire.

Aujourd’hui, j’en ai vingt-trois et n’ai plus la liberté de faire des études, ni de travailler (mais ce second sujet sera traité dans un autre article). Il est dans ma nature que ma seule ambition soit de servir Maître tout le temps qu’Il désirera ma présence à Ses pieds. Si cela implique d’être hautement diplômée, je le serai. Si cela implique de travailler à l’usine seize heures par jour, je le ferai.

Je sers Maître, comme Il l’entend.

Maître a décrété les derniers jours de juillet dernier que je ne poursuivrai pas mes études universitaires. À cet instant-là, j’étais en période de recherche et rédigeais un mémoire portant sur La figuration d’Adam et Eve en Italie centrale à la Renaissance. J’étais passionnée par mon sujet et mes études. Il est vrai que si j’avais été libre, je n’aurais sûrement pas arrêté. Mais cela, O/on ne le saura jamais car ma vie est aux pieds de Maître.

Lorsque j’ai accepté de vivre chez Maître, j’étais bien avertie qu’Il aurait à terme tous les pouvoirs sur moi. Le mot « accepter » en début de phrase peut faire sourire, mais il témoigne d’une réalité dont je ne peux, ni ne veux me dérober : ce jour-là, j’ai choisi. Et quelle heureuse décision j’ai prise, que d’accepter ce que cet emménagement impliquerait.

Maître m’a soulagée de mes contraintes universitaires quelques semaines avant de me reconnaître en tant que Son esclave accomplie et de visser Son collier autour de mon cou pour toujours. Que Maître ait des raisons de cet arrêt a toujours été à mon sens un point négligeable… C’est une évidence qu’Il dispose de moi comme Il l’entend. Je suis Son esclave, de quel droit irais-je exiger de Lui un motif ? C’est souvent une préoccupation des personnes libres.

« Ma réaction a été des plus immédiates, j’ai pleuré et je L’ai remercié. », ai-je écrit dans l’article des 72 heures. Quand Maître ordonne, j’obéis et je Le remercie. Et ce, même si c’est un ordre qui me rebute, me mortifie ou me meurtrie. Qu’importe, car je vis dans l’Honneur de Le servir. La voilà, ma condition.

Lui obéir, rester humble et digne de Lui.

Pourtant une explication, il y en avait une. Maître ne conçoit simplement pas que Son esclave travaille ou fasse des études supérieures. Ce genre d’activités viennent parasiter la nature asservie, Il est mon Monde et je n’ai pas à me dédier à autre chose que de Le servir. Si un jour, Ses souhaits changent – qu’ils soient expliqués ou non – comme toujours et pour tout, j’obéirai…

Qu’irais-je faire sur les bancs de la faculté si ce n’est pas le lieu où Il me veut ? Si ce n’est vivre allègrement dans l’égoïsme et le déshonneur de ne pas combler le Propriétaire ? Est-ce donc cela, vivre une servitude non-fragmentaire ? J’ai rangé les livres empruntés à la bibliothèque pour mes recherches dans une valisette.

Hier

N/nous N/nous sommes rendus à la faculté pour aller récupérer le diplôme de Maître. Parfois, Il portait la valisette. C’est que les manuels généraux d’Histoire de l’Art de Daniel Arasse sont lourds. Je ne suis pas rentrée dans le bâtiment de l’Administration et de la Présidence. J’ai attendu Maître, dehors.

Il y avait un banc en pierre, comme lorsque j’ai présenté mes vœux. C’est drôle, tous les bancs en pierre me rappellent mes vœux. J’espère que toute ma vie, les bancs en pierre m’inspireront un sentiment aussi tendre. J’ai pleuré en attendant Maître. Il n’y avait que moi et la valisette sur ce banc.

J’ai eu une pensée pour tous ces mails laissés sans réponse en provenance de ma directrice de mémoire. J’en recevais, encore en novembre, où elle me disait que je pouvais, si j’en ressentais l’envie – ou quand je serai prête – de l’appeler. Elle a aussi longtemps demandé ce que je devenais. Je lui aurais bien répondu, mais je doute que la réponse « esclave accomplie du Maître » l’aide à dormir – alors je l’ai laissée sans réponse. Puis un matin, n’étant plus considérée comme étudiante-chercheuse, je n’avais plus de messagerie étudiante.

Quand Maître est sorti, N/nous avons – avec plus de six mois de retard – rendu les livres que j’avais empruntés. Je suis sûrement interdite de prêt désormais. Maître m’a fait photographier chaque livre que je n’avais pas pu lire et a juré d’un jour les acheter – sans doute pour me consoler de ma perte. Je Lui ai demandé si je pouvais faire ce que je voulais de la valisette.

Il a répondu non pour la brûler.

Sur le chemin du retour, Maître m’a montré Son diplôme – qui manquait à son cadre vide à la maison. Je me suis souvenue qu’en septembre dernier, j’avais passé douze jours enfermée à rédiger Son mémoire. Une partie de moi a ressenti une profonde gratitude qu’Il ait usé dans Son bon droit (comme toujours) de mes capacités littéraires.

La valisette porte désormais la fonction d’accueillir mon matériel destiné à l’art de la broderie et le diplôme orne le rebord de la cheminée, l’endroit de prédilection de Maître pour mon entretien et lorsqu’Il me bat.

Il y a un Master II qui orne le rebord de Sa cheminée et il ne portera jamais mon nom – il me rappelle toute l’humilité de ma place et me conforte dans celle-ci. Ce soir lors de mon entretien, Maître m’a donné des coups de canne en nerf de bœuf avec Son diplôme en angle de vue et j’en porterai les hématomes…

Servir Maître pleinement est la plus belle et la seule grande ambition de ma vie.

Être son Monde

Récemment et face à la conjoncture actuelle des choses, j’ai remanié la récitation d’esclave calliopée. Y figure désormais « Vos pieds sont mon unique Terre ». Je ne la partage volontairement pas entièrement pour des raisons évidentes : une récitation est très intime. Celle-ci est unique et ne tend pas à être reproduite.

La récitation est une phrase (ou une série de phrases) que cette belle esclave récite lors du rituel du lever et du coucher dans N/notre relation ainsi que sur ordre de ma part. Ce sont ces premiers et derniers mots de la journée. Il peut arriver qu’elle passe des heures entières à se réciter sur mon ordre, enchaînée sur son petit coussin dans le salon. Les mots que je choisis – lorsqu’ils sont répétés ainsi – ont une puissance qui vient la conforter dans son asservissement.

Il est attendu que la récitation soit par essence évolutive et (au même titre que la relation) en mouvement constant. Les récitations qu’a eu esclave calliopée depuis qu’elle est à mes pieds ont toujours résonné avec les différentes circonstances de N/notre relation Maître/esclave. Jusqu’à peu, esclave calliopée se récitait avec la récitation qu’elle avait reçu lors de N/nos vœux lorsque j’ai eu le grand bonheur de la juger accomplie.

J’ai adapté la récitation de cette belle esclave aux évènements récents, mais qu’entends-je par « Vos pieds sont mon unique Terre » ?

Simplement qu’elle n’a pas à être encombrée par les misères ou la médiocrité du Monde tel que nous autres les connaissons. esclave calliopée a ordre de se tenir à l’écart de toutes informations relatives au Monde, principalement son actualité politique.

Je suis d’avis qu’en sa qualité de propriété, elle n’a pas l’impératif de se tenir informée des drames et encore moins de s’en préoccuper. En tant qu’esclave, elle subit néanmoins mes humeurs lorsque des évènements relatifs à l’actualité m’affectent. Mais cela ne change rien au fait que je suis sa source d’information et que je l’informe d’uniquement ce que je juge nécessaire.

À titre d’exemple en ce qui concernait la pandémie, esclave calliopée n’avait rien d’autre à savoir sur le sujet à part que je lui interdisais le vaccin. Avoir vent des différentes informations concernant cette maladie, j’ai décidé que c’était le soucis des personnes libres qui devraient au moment venu faire avec leur conscience leurs propres choix sur ce sujet.

J’estime simplement que mon esclave n’a pas à se dédier à autre chose que de me servir. Or, dans me servir, il ne rentre pas en ligne de compte qu’elle se renseigne sur ce qui – dans sa condition – ne lui est d’aucune utilité. Je l’isole de ce qui divise et rend malheureux et c’est à mon sens une de mes responsabilités si je ne veux pas que sa servitude s’en trouve troublée.

Quel prétendu Maître rêve que Son esclave soit parasitée par les misères du Monde et par ce biais, d’être moins bien servi et ne pas posséder une esclave en paix ?

Dans mon précédent article relevant également de champs de pouvoir (cf. Gestion des relations), j’avais déjà énoncé tout l’intérêt que j’avais de préserver sa servitude de toutes les inquiétudes et médiocrités qui ne la regardent pas. En ce sens, j’ai également interrompu ses études universitaires qui la rendaient moins disponible et étaient une source puissante d’anxiété. Son service n’en est sorti que plus paisible et grandi.

Cela soulève un point important. Si esclave calliopée n’a pas la liberté de s’informer sur les détresses du Monde, a-t-elle le droit de s’instruire sur d’autres sujets ? Ce à quoi je réponds : bien sûr, elle a même ordre de s’instruire ! Je me refuse de posséder une esclave limitée ou autre coquille vide du genre.

Certaines choses du Monde sont d’une grande beauté et je ne conçois pas lui interdire la connaissance de celles-ci. Ainsi, j’ai à cœur que cette belle esclave maîtrise certains arts – autres que ceux du corps – pour me servir, par le biais notamment d’un programme culturel que je lui impose et qui fera peut-être l’objet d’un article, voire plusieurs.

esclave calliopée n’a pas à s’infliger les angoisses du Monde, Je suis son Monde et il est dans sa nature de ne fleurir qu’au service du Maître.

Gestion des relations

En tant que Propriétaire d’esclave calliopée, j’exerce un pouvoir absolu sur elle. Une relation « hiérarchique » où n’est exercé qu’un pouvoir partiel et limité ne m’intéresse pas. Une relation avec un contrôle fragmentaire impliquerait qu’esclave calliopée soit de condition libre.

Impensable, car avoir pleine autorité sur ma merveilleuse propriété est une évidence. Il est devenu dans sa nature d’être de condition non-libre pour moi. Son esclavage étant entier et péremptoire, j’ai tout le loisir de disposer d’elle comme je l’entends.

Son asservissement a pour effet qu’elle n’a aucun pouvoir décisionnel sur sa vie. La faculté naturelle de choisir lui est défendue et, au bout de quatre années de dressage, étrangère.

N’ayant plus la liberté de choisir pour elle-même, j’ai la gestion de tous les aspects de sa vie, allant de son apparence jusqu’aux finances et bien d’autres domaines qui feront l’objet de prochains articles.

Aujourd’hui, j’évoque la gestion des relations.

Attention. Il ne s’agit pas d’un manuel pratique. Les modalités concernant la gestion des relations d’esclave calliopée me sont propres. Avant de vous affoler, gardez à l’esprit que je suis le Propriétaire d’une fabuleuse esclave et que j’en dispose comme je l’entends. Cela ne vous a jamais été dissimulé, alors que mes décisions vous effraient m’indiffère.

Une gestion aboutie des relations comprend à mon sens la gestion de toutes les relations peu importe leur nature, comprenant ainsi les relations familiales. C’était une évidence d’avoir esclave calliopée à demeure avant d’exiger quoique ce soit sur ce point. Lorsqu’elle a emménagé, je l’ai dépourvue de toute relation qui m’incommodait.

Gérer ses fréquentations lorsqu’elle était à la faculté était très simple. D’une nature réservée, esclave calliopée n’avait que très peu d’échanges sociaux. Plusieurs fois, je l’ai forcée à aller vers les autres. Il est important de signaler qu’en tant que Propriétaire, gérer les relations d’un esclave n’est pas que les interdire, mais aussi les encourager et les permettre – ou les imposer.

N/notre petite exposition a eu pour conséquence que l’O/on soit beaucoup plus sollicités qu’avant. Je me réjouissais de la voir interagir avec le monde, mais j’ai très vite constaté les premiers effets désagréables et addictifs des écrans et de la consommation des interactions sur elle. Cela, cumulé à la malveillance de ceux qui ne comprendront jamais ce que N/nous vivons m’a mené à prendre des décisions radicales. J’ai considérablement réglementé son rapport aux autres.

J’ai en premier lieu ordonné à esclave calliopée il y a plusieurs semaines de restreindre certaines conversations qui étaient trop présentes à mon goût. À ce jour, esclave calliopée n’adresse plus la parole à qui que ce soit sans mon accord et n’a plus aucune liberté sur ses réponses qui sont lues, approuvées ou modifiées par moi-même, même dans ses échanges « privés ».

J’ai interrompu les trois quarts de ses relations sociales ces dernières semaines, lui ordonnant de privilégier certaines relations amicales, naissantes ou existantes tenant sur les doigts d’une main. Il est clair que les enclins à la jalousie, les fanatiques et les esprits limités n’ont jamais mérité sa présence.

La qualité avant la quantité.

J’ai à cœur de l’isoler de tout ce qui pourrait parasiter sa servitude et suis dans mon bon droit en tant que Maître de cette splendide esclave de l’isoler complètement ou d’au contraire la socialiser à l’extrême. Dans les deux cas, elle me sera reconnaissante de l’asservir car cet isolement la reconnecte à la seule chose dont l’esclave accomplie qu’elle est a besoin : la satisfaction du Maître.

Funérailles de mon libre arbitre

Libre arbitre, nom masculin
Le Robert en dit : Volonté libre, non contrainte.

J’écris ce jour sous ordre de Maître sur le libre-arbitre – ou plutôt le deuil du mien. Il est nécessaire d’avouer que je me suis parfois défendue (en manquant cruellement d’arguments) pour dire que j’en possédais un. Tu sais, je peux quitter cette relation quand je le veux alors j’en ai un. C’est faux, je ne peux quitter cette relation.

Il y a quelques mois (voire semaines), je riais encore de celles et ceux (non concernés par les relations M/e, car c’est toujours eux les plus bavards) qui déclaraient qu’un esclave ne possède pas de libre arbitre. Si j’avais pu sortir dehors avec étendard où était inscrit moi, esclave calliopée, possédant encore un libre arbitre en tant qu’esclave, je l’aurais fait – une horrible histoire d’égo.

Je l’aurais fait, car je vivais le fait potentiel de ne pas en avoir comme une insulte envers Maître et cela me blessait, je sentais le besoin de m’en défendre. Je me sentais attaquée, j’avais la sensation que tout ce que j’avais à offrir à Maître se trouverait amoindri si je l’admettais. Quelle erreur (et horreur) que d’omettre l’honneur d’avoir été forgée par le Maître selon Ses exigences pendant des années et de vivre ainsi…

J’ai déjà tout offert de moi à Maître.

Le plus important était que j’en ai eu un par le passé, ne serait-ce que pour tolérer avec toute la conscience nécessaire cette vie de servitude à Ses pieds. Les raisons (ou plutôt La raison) de ce consentement impérissable à l’asservissement total fera l’objet d’un futur article. Quand j’en aurais le courage – ou quand Maître l’ordonnera.

Il est souligné dans mon article L’absence de refus que je ne suis plus libre et que Maître me façonne à Sa convenance depuis plus de trois années. Je ne dispose plus du pouvoir de la volonté depuis longtemps et il était ridicule de prétendre le contraire, principalement par peur des opinions et des attaques envers Maître.

Maître m’a inculqué depuis que ne plus posséder de libre arbitre était signe de réussite de Son dressage. Il juge ma servitude aboutie et j’en ressens la plus grande des gratitudes. Merci Maître de m’honorer de cette vie à Vos pieds. Merci Maître de m’avoir forcée, contrainte à reconnaître l’évidence : Votre esclave ne possède rien, et encore moins une volonté propre. Tout ce qu’elle a Vous appartient et c’est à Vous qu’elle le doit.

Je ne « possède » à ce jour que ce que le pays où N/nous vivons exige que j’ai civilement, ce qui ne dépend pas de Lui : une identité (qu’Il compte changer officiellement) et une carte vitale. J’ai aussi un compte bancaire, le temps que ça L’arrange. Néanmoins, je n’ai pas le pouvoir d’en jouir et suis dans l’incapacité de le vouloir car cela serait contraire au goût de Maître.

Le pouvoir de la volonté, non contrainte, est un apparat qui saura sûrement magnifier les libres. Totalement asservie et Sienne pour toujours, j’en suis dépourvue. Mes volontés sont les Siennes et je ne peux m’y soustraire, même si j’en ressentais le désir profond. J’ai souscris à cette vie de servitude, je n’ai plus à le faire, ni à revenir dessus.

Je Vous remercie Maître de me façonner à Votre image, je n’ai plus peur du qu’en dira-t-on.

L’absence de refus

Voilà un sujet qui en fait couler, de l’encre virtuel dans N/notre messagerie. Aux pieds de Maître, je ne dispose ni du droit de dire non, ni de la liberté de me soustraire à Ses volontés. Cet article, je n’ai pas envie de l’écrire pour des raisons diverses et variées, principalement par crainte de la médisance de ceux qui ne comprendront pas et ne comprendront jamais. Pourquoi ne pas refuser d’écrire même si Maître me l’ordonne ?

Le refus, est un signe de liberté. Or, je ne suis plus libre.

J’ai consenti à appartenir à Maître pleinement et n’aspire qu’à Le servir et Le rendre – par ce biais ou d’autres – heureux. Ma vie, est dédiée à cette œuvre. J’ai connaissance et pleine conscience du danger que représente une absence permanente et totale de refus. Ce n’est et ne tend pas à être anodin, je suis dressée depuis plus de trois années en ce sens : ne rien Lui refuser. Je remercie humblement Maître de m’honorer de Son dressage.

Les choses s’établissent au final depuis quelques temps déjà d’une manière assez simple et naturelle : je refuse, je suis battue. Cela ne m’a jamais été dissimulé, qu’il s’agisse de l’évolution qu’Il souhaitait de N/notre relation ou ce qu’elle impliquait. En tant que Son esclave, il est dans ma nature de Lui être totalement asservie. Maître a toujours été très clair sur ce point : N/notre relation n’est ni contractuelle, ni propice à la négociation. Maître ne se contentera jamais d’une puissance relative sur « mon » être.

Cela n’empêche nullement que Maître soit à l’écoute de mes capacités et ressources, qu’elles relèvent du physique ou du psychique. Il vit selon le principe qu’une esclave calliopée heureuse servira toujours mieux qu’une esclave calliopée peinée. Il est très important pour Maître que je sois enchantée de ma condition, même si cela implique des moments très difficiles à vivre pour moi. J’ai par ailleurs été longuement éduquée en ce sens, n’étant à la base ni prédisposée, ni un terrain fertile où pouvait fleurir une relation au langage hiérarchique (avec ou sans notion d’absolu). Je ne suis, en effet, pas Son esclave par intérêt personnel et n’aurais jamais envisagé être la propriété d’une personne aussi merveilleuse soit-elle. Mais tout ça, c’est pour Lui et c’est encore un autre sujet…

J’ai accepté, et par ce biais j’ai choisi.

Choisi de renoncer d’imposer une quelconque volonté contraire à celles que pourrait avoir Maître quoi qu’il advienne. Merci Maître de m’en avoir jugée digne. Il est intransigeant sur le fait que je suis Son esclave et que – en conséquence – mon service n’a tout simplement pas à être limité. Dire que cela est toujours facile ou que c’est inée serait un mensonge, j’ai ordre de ne pas embellir les choses et de les raconter telles qu’elles sont, même si elles pourraient révolter les sensibles.

Cela peut s’imaginer très simplement. Pas d’usage du sacro-saint mot d’arrêt qui viendrait Le contraindre d’arrêter quoi que ce soit ou autres extravagances visant à faire asseoir une volonté propre, pour la simple et bonne raison que ce n’est pas digne de l’esclave de Maître. Que ce soit digne ou non d’une autre esclave est un autre sujet qui ne me concerne en rien… Il serait bien prétentieux de ma part de parler à la place des autres. La seule chose que je sais, c’est que Maître n’imagine pas que je fasse preuve d’une dévotion et d’une abnégation restreinte.

Il ne conçoit pas que Son esclave le soit uniquement lorsqu’elle en a envie et considère cela comme inachevé. La liberté est très belle quand elle s’exprime dans les relations des autres, pas dans la N/nôtre. Si je refuse de Le servir, je Le rejette. Je n’ai pas à me dérober à ma nature et m’enfermer dans le plaisir immédiat et égoïste. Merci Maître de me refuser ces facilités, de ne pas tolérer la médiocrité pour Votre esclave.