Chaque seconde (de la journée et de la nuit)

Dans N/notre relation, Maître use du label 24/7. Les labels permettent à Maître de N/nous situer/appliquer des étiquettes et sont une véritable source de clarté (presque nécessaire) afin d’aisément rendre compte de ce que N/nous vivons.

L’abréviation de 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour dire que la hiérarchie que N/nous vivons n’est pas un passe-temps, ni un hobbie, encore moins une parenthèse. Dans Échange/transfert total de pouvoir, Maître a écrit qu’il n’y a pas d’interrupteur on et off à tout cela. C’est l’idée – la réalité et la justesse d’ici.

En raison qu’il s’agit d’une dynamique maritale [en concordance avec les rôles traditionnels de genre], même si ce n’est pas encore acté comme tel devant Dieu. Il n’y a pas de scission entre la hiérarchie et le lien amoureux. Ce n’est pas le lien amoureux puis la hiérarchie ou la hiérarchie puis le lien amoureux. Ce n’est pas propice à la négation, aucune des deux notions n’est niée le temps de faire une place à « l’autre ».

Ça le serait, si le transfert total d’autorité était traité par N/nos êtres comme une fantaisie. Ce n’est pas le cas, c’est un langage d’amour dans le respect des places que Dieu a conçues pour N/nous lorsqu’Il N/nous a fait masculin et féminin. Maître m’a choisie et m’a montré (puis mise, puis maintenue sur) le bon chemin – jusqu’à ce qu’il devienne le seul existant pour moi.

Les règles, les rituels et les procédures/protocoles demeurent en permanence. Bien sûr, certains protocoles ont généralement une à deux déclinaisons pour correspondre à peu près à toutes les situations possibles et d’autres sont plus spécifiques – penser à dédier un article à ce sujet et insérer sa redirection ici. Et c’est sûrement cette possibilité que tout cela soit en vigueur (et fonctionnel) en tout temps qui fait que N/nous ne N/nous sentons jamais off. De toute manière, Maître est en permanence le décisionnaire légitime et je doute sincèrement qu’une autre configuration soit possible pour N/nous – à vrai dire, que je doute de cela est ce qu’Il a voulu.

Que tous les aspects de la vie soient concernés par Son autorité est sûrement une source de cohérence – du lever au coucher, du sommeil à l’éveil. Il peut me réveiller pour quoi que ce soit. Il Lui suffit (si j’ai besoin de me déplacer pour Le servir) de dévisser la chaîne de nuit. Mon sommeil au même titre que beaucoup de choses ici n’est pas un dû, il Lui appartient de souhaiter une propriété reposée, comme exténuée, ou quelque chose entre les deux.

À cela s’ajoute ma disponibilité liée à l’absence d’études universitaires et l’absence de travail, ou plutôt l’absence de patron autre que Maître – peut-être devrais-je étoffer cette juste réflexion. C’est nouveau et n’a pas plus de deux ans, mais ma servitude n’est plus limitée par ce que l’on pourrait considérer comme étant une vie civile/professionnelle. Lorsque j’avais encore une vie du mauvais côté de la porte d’entrée, Maître la régissait. Néanmoins, cela limitait ma disposition en certains points, aussi dans le sens où certaines choses n’étaient pas directement tournées vers Lui (même s’Il s’agissait de Ses choix et que dans l’ensemble elles l’étaient, j’épiloguerai une prochaine fois).

24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 n’empêche pas plusieurs allures. J’y pense, notamment en terme de service ici. Le dimanche, le rythme est très différent des autres jours. Il y a des tâches particulières pour tel jour et plusieurs temporalités dans la journée (généralement induites par la présence de Maître dans les lieux). Il n’y a pas non plus de jours de congés. Il y a des jours modérés, à la convenance de Maître s’Il estime que je suis limitée de quelque manière que ce soit. Même là, N/nous n’estimons pas que les choses soient off pour autant, au contraire, c’est encadré par la procédure jours modérés – je suis toujours à Son service et Il demeure (l’Heureux, je l’espère) Possesseur de Son esclave.

C’est une configuration bien particulière, sur-mesure, s’exprimant chaque seconde.

Le bon Endroit

N/nous avons encore déménagé. Je suis très heureuse car selon les plans de Maître (et de Dieu), N/nous vivons désormais dans la bonne région ; dans le bon logement aussi car adapté à N/notre ménage dans son actualité (sans enfants).

Depuis le début, N/nous avons vécu en quatre ans dans quatre lieux différents. Dans mon adorable petit cagibi dans le Centre presque chaque week-end ; dans le Sud pour N/nos (devenues Ses) études supérieures ; en Pays-de-la-Loire pour l’été dans un autre cagibi plus désagréable cette fois-ci en espérant rebondir ailleurs – surtout au bon endroit.

N/nous y sommes.

Dans L’allure, où j’ai écris à propos du déménagement transitoire, j’exprimais les évidences telles que suivre Maître partout où Il décide de s’établir, l’aisance à rendre les rapports engendrée par l’utilisation des feuilles de calcul, la nouvelle ambition de Maître en terme de faire moi-même pour Lui-même, le cadre verdoyant. La liste de ce qui a été énoncé tient toujours, même si d’autres nouveautés s’ajoutent.

Il y a d’abord les nouvelles circonstances.

L’habitation n’est plus le lieu de travail, c’est-à-dire que la porte d’entrée n’est plus celle de Son bureau. Cette nouvelle donnée du travail hors de la maison a eu pour effet la création d’une nouvelle tâche : la préparation de Son repas. Préparé la veille avec amour, il est toujours accompagné d’un mot doux. Le soir, ils sont collectés peu importe leur état puis sont collés dans mon journal. Il peut s’agir d’un verset (ou bout de verset), une pensée, ou simplement des mots témoignant de mon immense gratitude pour cette vie – parfois Maître y répond, parfois non.

Le jeudi, c’est désormais jour de marché en bas de chez Maître – Son esclave a l’ordre de rappeler à Maître de déplacer Sa voiture chaque mercredi soir. J’ai jusqu’ici eu le droit d’y aller quelques fois et c’est aussi le jour où je peux prendre quelque chose à la boulangerie. Maître a noté (et récolté) les bienfaits de cette sortie quasi hebdomadaire les premières semaines, même si en dehors de deux saucisses sèches s’il vous plait par (Sa) carte, je ne suis pas autorisée à discuter, ni à flâner, encore moins près de la vendeuse de grigris.

Les horaires ont changé et n’ont pas engendré de problèmes particuliers. Furent intégrés aux routines les grands petits-déjeuners du week-end maintenant qu’ils sont libres. Le barattage du beurre a lieu le jeudi, les courses (jamais seule) aussi. Maître ayant des astreintes, est en élaboration (depuis l’idée formidable d’un de Ses amis) une collation secours pour la route.

Ne plus vivre en communauté est un véritable soulagement pour Maître. Je fais l’objet d’un isolement assez prononcé et il était difficile pour Maître de maintenir mon monde petit dans les circonstances précédentes une fois que j’étais connue des personnes, qu’elles soient passagères ou non.

Le décor a aussi changé – pas uniquement parce que N/nous vivons en face d’un clocher qui sonne toutes les heures en journée. Je me suis d’ailleurs surprise à m’aligner à celui-ci, à avoir de moins en moins besoin d’alarmes pour le service ayant des horaires précis.

Côté matériel, j’ai retrouvé Ses meubles anciens, il n’y a plus ces aplats de rouge des logements pré-construits et cela repose mes yeux. Je lis beaucoup sur la décoration et cherche à personnaliser l’endroit en accord avec les goûts de Maître – achat d’un canapé et de ses deux fauteuils fleuris, il a même été décrété qu’un était à moi. Ce fauteuil non-utilisé matérialise ma solitude, à part quand un (généreux) chat l’occupe.

Si la surface a triplé, la taille des corvées ménagères aussi. Les routines relatives à ce domaine se sont trouvées adaptées jusqu’à ce que chaque pièce possède son protocole ménager spécifique. Pas que les techniques de nettoyages changent, mais tout est répertorié de la manière qui sied à Maître – ranger ça ici, ça ; commencer par ceci, finir par cela.

Je me suis montrée distraites vis-à-vis de certaines procédures et règles. Je me suis sentie gauche quelques semaines dans le service. Maître a été patient à Sa manière et quant à moi j’ai appris de mes erreurs. Le premier matin, je me suis agenouillée du mauvais côté de la porte de la douche et elle est passée (très) près de mon visage – Maître a de bons réflexes, Il n’en aura pas tout le temps. Je me suis mise la pression seule, aussi. Cela a été discipliné et on ne m’y reprendra plus.

Voilà où N/nous en sommes. N/nous prions et sommes heureux des plans de Dieu pour N/nous – N/nous sommes au Bon Endroit.

La procédure à suivre lorsque Maître est malade

Ce dimanche [27 novembre] dans l’après-midi, Maître m’a signalé être malade. Ce signal déclenche automatiquement le protocole (la procédure) relatif à la maladie. Je profite de l’occasion d’avoir un peu de temps avant la préparation du repas (et de Maître qui se repose) pour écrire sur cette procédure.

Au-delà de se déclencher par le signal de Maître, il y a généralement quelques signes avant-coureurs qui peuvent me mettre dans une attente officieuse. Ce n’est pas tout le temps le cas, mais parfois cela arrive.

Une fois le protocole enclenché, Maître se met dans une tenue confortable s’Il n’y est pas déjà, va au lit, puis j’apporte la cloche dans la chambre qui attend toujours d’être remplacée par une petite cloche de comptoir au bruit moins… monacal.

Ce qui ne change pas de d’habitude est ma (complète) mise à disposition. Au moindre tintement, je me présente dans la chambre, fais une révérence puis attend dans la position d’attente debout Sa demande – de l’eau, du thé, un comprimé, de la compagnie… Ne plus embrasser les verres lorsqu’ils ont été servis une première fois et que le contenu a été consommé sans les avoir re-lavés au préalable.

Maître n’est pas des plus à l’aise avec tout ce qui provoque l’inactivité ou qui la nécessite afin d’en venir à bout au mieux le plus rapidement possible. Je suis beaucoup sonnée pour mon empathie. Je câline, réconforte, je suis une esclave/(future) épouse aimante. S’Il s’endort sans m’avoir congédiée, je dois prendre congé moi-même et retourner m’affairer dans la maison.

Le protocole de maladie a pour effet certains ajustements, comme la possibilité de prendre la parole pour avoir des précisions sur l’état de Maître – la surveillance des symptômes (température, vomissements, maux divers…), leurs variations et leurs espacements étant une de mes tâches principales durant toute la durée où ce protocole est en vigueur. J’écoute avec attention, je suis habilitée à prendre les décisions nécessaires telles que demander un avis professionnel à distance, contacter un médecin pour une prise de rendez-vous en présentiel, appeler les pompiers…

Je peux également passer d’une corvée à une autre sans nécessiter l’approbation de Maître. En temps normal lorsque Maître est à la maison, je dois avoir Son accord pour passer d’une tâche à une autre, à part s’Il m’en a explicitement dispensée. Mes chaussures de journée sont remplacées par les chaussures du soleil et les chaussures de la lune (du matin et du soir) en chanvre et lin, les chaînes sont retirées si elles étaient vissées à mes poignets et je dois veiller à ne pas faire tinter mes bracelets. Les horaires (par exemple des repas, de mon entretien) peuvent être retardés ou avancés, voire annulés.

Cela n’est jamais valable pour la prière.

Des tâches demeurent, comme assainir l’air en aérant de manière journalière ou ajuster les chauffages – cela fait un moment qu’il m’est interdit de monter les radiateurs à plus de 19°, la réussite de cette tâche m’est devenue très accessible.

Une fois que Maître est guéri, vient une sorte de procédure post-maladie qui est identique à celle du protocole de maladie si je tombe malade. Il s’agit plus d’une routine de nettoyage – désinfecter ce qui doit l’être (poignées, interrupteurs, claviers… – initialement une fois toutes les deux semaines), lavage de la literie (initialement tous les dix jours), changer la brosse à dents (initialement tous les trimestres)… Et mettre à jour ces données dans les feuilles de calcul.