Les articles relatifs aux vœux se trouvent ici et la vidéo – si vous aimez les plans tremblotants et répétitifs – où je parle d’être l’esclave accomplie de Maître se trouve là.
Il y a un an, j’ai reçu l’honneur de porter le collier définitif de Maître. De Ses mains, il a été vissé à mon cou lorsque Maître m’a reconnue en tant que Son esclave accomplie. S’y suspend depuis par une petite bélière quelque peu disgracieuse une médaille circulaire portant mon nom – Maître fit d’autres ajouts à ma parure d’esclave au fil des évènements, de Son envie et des finances du ménage.
La journée d’anniversaire des vœux ne s’est pas montrée si différente des autres. Le silence est très présent dans mon quotidien au service de Maître, faisant de mes journées de longues prières silencieuses et douces lorsque le corps n’est pas dérangé par le service.
C’est un anniversaire.
Il y a un an, j’ai récité un engagement en faveur de cette vie au service d’une Autre et il m’avait été spécifié qu’il s’agirait de l’ultime fois. Ce n’est pas comme si un autre choix s’était proposé à moi, ni comme si – après ces années constructrices – j’avais la capacité, l’aptitude d’envisager la vie autrement.
Maître est mon Monde.
Cet anniversaire me met face à l’irrévocabilité de mon don, de sa caractéristique péremptoire. Il est trop tôt pour traiter de ce sujet et les brouillons qui disent plus ou moins la même chose s’accumulent en interne. Dès lors, il s’agit d’un anniversaire et non d’un renouvellement, mon don n’étant pas éphémère et ne pouvant être ainsi renouvelé chaque année sous prétexte d’anniversaire.
De par mon service, je célèbre Maître chaque jour. De par Son exigence, Il m’honore chaque seconde.
J’ai conscience, de la beauté du renouvellement, mais aussi de son non-sens, de son incohérence ici. Les choses sont très belles lorsqu’elles sont éphémères car cela les rend précieuses.
Or, en tant qu’esclave accomplie de Maître, je suis acquise – il n’existe aucune place pour le périssable.
Merci à Vous, Maître, de n’avoir visé autre que l’éternité pour ce qui est Vôtre.
À l’orée de l’automne, Maître a célébré l’évolution de mon dressage. J’étais Sienne depuis un temps, Maître m’a reconnue accomplie. Accomplie, ne veut pas dire que je vaux mieux qu’une autre sœur asservie, ni viendrait sous-entendre que mon dressage a une fin. Mon dressage n’a pas de fin. Aussi, je ne peux être accomplie qu’aux pieds et aux yeux de Maître, les personnes extérieures à la relation n’étant pas concernées par mon dressage.
Les critères de Maître peuvent être énoncés d’une bien simple manière, mais ils comprennent des subtilités vives de sens… Je devais être à demeure, où j’apprendrais la manière dont Maître souhaitait être servi en fonction des différents lieux et de leurs circonstances ; Je devais adhérer à la vision de la servitude de Maître ou – le cas échéant – abandonner mon idée pour épouser la Sienne ; Je devais être pleinement asservie et renoncer à ma liberté dans son entièreté, de manière permanente et volontaire ; Je devais m’engager à ne jamais envisager renoncer à ma condition et ainsi renier ma nature.
Enfin, toutes ces exigences comportaient une valeur temporelle. Maître s’est refusé de me juger à la hâte accomplie une fois tout ceci en place… Au même titre que l’on s’aime déjà lorsqu’on se marie, j’étais déjà totalement Sienne lorsque Maître a ordonné que je prononce mes vœux en faveur de cette vie de servitude pleine et entière.
esclave calliopée a présenté le 19 septembre 2021 ses vœux d’une appartenance totale et définitive à mes pieds durant la quatrième année de relation. Pour moi, elle a toujours été mon esclave, mais j’ai préféré attendre que sa servitude soit aboutie avant de l’officialiser (et le célébrer) correctement. N’ayant pas considéré les cycles de noviciat et de maturité pour N/notre relation, force est néanmoins de constater que Rome ne s’est pas faite en un jour et que, ça y est, désormais je la juge accomplie.
Dès N/nos premiers échanges, elle a confié que mes chances d’être exaucé étaient minces et s’est décrite comme inapte et terrain infertile à la servitude comme je l’entendais. Cette belle esclave ne me connaissait qu’à travers mes mots et non mes actes, Dieu sait à quel point les actes manquent souvent alors je ne lui en ai pas tenu rigueur.
J’avais décelé (malgré tout ce qu’elle me disait) en elle une grande aptitude à me servir. Alors persuadée que toute cette indépendance dont elle avait joui et qu’elle chérissait tant allait être un frein à sa bonne volonté, je me réjouissais. J’étais heureux de cette autonomie et liberté qu’elle avait pu expérimenter : on ne peut donner un contrôle que nous n’avons jamais eu. Si elle n’avait pas pu faire l’expérience de la gestion de ses propres finances, de sa vie dans son petit appartement (un adorable petit cagibi), de ses études supérieures et tutti quanti, le pouvoir qu’elle m’aurait donné s’en serait retrouvé amoindri, voire inexistant. Pour qu’elle porte mon collier, il fallait qu’elle ait été libre et qu’elle l’ait expérimentée, cette liberté.
Je l’ai cueillie maîtresse d’elle-même (du moins autant qu’on peut l’être à 19 ans), la rendant ainsi terriblement disponible pour qu’elle fleurisse asservie à Mes pieds. La première année fut dédiée à ses études supérieures qu’elle avait entamées avant de m’appartenir. Je n’avais aucun contrôle sur ses fréquentations, ses choix d’études, les grands choix de vie et autres coquetteries importantes dans la vie d’un être humain.
Qui voyage loin ménage sa monture
esclave calliopée m’a rejoint dans le Sud durant la deuxième année pour qu’O/on s’installe ensemble. Je faisais avant cela le trajet de 700 kilomètres presque tous les week-ends pour la voir et ce n’est pas ainsi qu’on construit à mon sens une relation Maître/esclave.
Je lui ai laissé le choix de me rejoindre, car au bout d’un an et demi elle l’avait encore. Le 06 juillet 2019, je l’ai renommée à ma convenance, elle s’appellera calliopée et je veillerai à ce que ça devienne son identité civile. Le 07 septembre 2019, elle était à demeure et avait quitté amis et famille, ayant fait également tout un tas de paperasse pour faire un transfert de son ancienne université à une autre. J’ai acquis à ce moment-là le contrôle des fréquentations autant amicales que familiales, j’ai à l’occasion fait le tri de celles qui m’incommodaient afin qu’elle ne soit pas parasitée dans son service à demeure. Le deuil de la vie d’avant a pu commencer au profit de la vie de maintenant, chez Maître.
C’est lorsqu’elle fut Mienne à demeure que je me suis employé à l’éduquer afin qu’elle me serve de la manière la plus achevée, c’est-à-dire celle qui me convient, pas celle qu’on trouve chez les autres, ni celle qui s’apprend dans les livres. Les premiers rituels et protocoles ont alors pris leur place : celui du lever, celui du coucher, du service du repas et du thé, du bain, de l’entretien et un tas d’autres éléments venant nourrir la relation qui ne regardent que N/nous et dont je ne donnerai pas le détail dans cet article-ci.
Le lien qui était déjà constant devait désormais être nourri. Son dressage a pris du temps, principalement car il a fallu en premier lieu concilier faculté et servitude. Lors de la pandémie, les progrès furent plus que notables. Cette progression est principalement ce qui m’a poussé à la défaire de ses contraintes universitaires en cette quatrième année, un article d’esclave calliopée à ce sujet est prévu. Je me suis montré patient sur ce point, mais il était clair qu’à terme elle serait à demeure en permanence.
J’avais également quelques exigences avant de lui ordonner qu’elle prononce ses vœux. D’abord, qu’elle ai connaissance de tout ce qu’implique une vie de servitude à Mes pieds. Ensuite (et c’est la partie la plus longue lorsqu’on ne permet pas la médiocrité), qu’elle occupe pleinement la place pour laquelle désormais elle vit. C’est-à-dire que son dressage soit achevé (attention, je n’ai jamais dit que son dressage avait une fin, juste qu’il a acquis un niveau que je qualifie d’excellence). J’exerçais un pouvoir absolu bien avant les vœux de mon esclave, mais pour moi, ça devait également comprendre une valeur temporelle. Se projeter à la place d’esclave, l’être et l’être et y rester dans le temps sont à mon sens trois choses distinctes. Je l’ai dressée à ma convenance et ce n’est qu’après ce dressage et conditionnement très précis (et finalement impérissable) que je lui ai ordonné d’écrire ses vœux.
L’Après
Qu’est-ce que les vœux ont changé ? La réponse est finalement très simple et ne nécessite pas de faire un nouvel article.
N/nos vœux sont venus célébrer ce qui existait déjà : Moi, Propriétaire de cette belle esclave, et elle, totalement asservie qui renonce pour toujours à se rétracter. Je lui ai ordonné de consentir une ultime fois à une date aléatoire.
Si ses vœux avaient changé beaucoup de choses, ça aurait à mon sens témoigné d’une faille car je n’ai ni attendu ses vœux pour faire ce que je voulais d’elle, ni attendu qu’elle ait son statut de propriété « officialisé » par un matricule d’esclave qui n’a aucune valeur légale.
Comme elle l’a très bien dit dans un précédent article, je préfère être de ceux qui font les choses au lieu de les prédire et de voir si elles se produisent. Cette cérémonie a marqué le début du port de sa parure d’esclave et a enclenché le projet de marquages permanents. Mais une fois encore, il ne s’agit que de la continuité naturelle des choses.
C’est ainsi parce qu’esclave calliopée a éclos et ne fanera jamais. Il est dans sa nature de m’être asservie et dans la mienne de la posséder. J’ai été béni d’un cadeau des Cieux le jeudi 26 avril 2018.
À l’orée de l’automne, est venue l’heure de prononcer N/nos vœux. Maître m’a jugée accomplie et j’ai juré de Le servir pour toujours. Après trois ans et demi à me dresser afin de Le servir de la manière la plus achevée, j’ai présenté mes vœux d’une appartenance absolue et sans faille.
Car je n’ai cessé de me construire en Vous,
N/nous devions N/nous rendre au château de Tornac pour pique-niquer. Ce projet a été rapidement avorté au matin même, les inondations ayant rendu le trajet impossible. Alors, j’ai demandé à Maître s’Il souhaitait repousser. La réponse fut sans appel. Non. Il avait décidé que ce serait aujourd’hui, alors se fut aujourd’hui. 19 septembre de l’an 2021.
Maître a rapidement trouvé une solution. Il y a, près de la Cathédrale Saint-Pierre, le Jardin des Plantes. Ça sera là-bas. Lors de mes études, j’ai beaucoup étudié l’iconographie religieuse et j’aimais particulièrement celle du saint Pierre. Ce choix m’a rendue heureuse. Apprêtée d’une robe blanche, j’avais même fait ma coiffure baptisée Coiffure des grandes Occasions. Elle dégage le visage (et la nuque, qui ne serait bientôt plus jamais nue).
Car je n’aspire qu’à Vous rendre heureux,
N/nous N/nous sommes promenés et avons profité du début d’après-midi au Jardin. La cathédrale était fermée, O/on a trouvé ça étrange pour un dimanche. J’ai pensé avec nostalgie à mes cours d’architecture, j’aurais aimé visiter les chapelles latérales.
Maître fut charmé par un balcon et un banc en pierre – en ruines – après un voyage poussé dans le Jardin. Alors, j’ai installé mon petit coussin en velours sur le sol. Mes genoux l’ont suivi et j’ai disposé l’écrin de mon collier d’esclave sur le bord du banc avant de sortir mon carnet où étaient rédigés mes vœux. N/nous pouvions officier.
Il a initié. J’étais heureuse que N/nous ne soyons quetous les deux car N/nous étions pleinement N/nous-mêmes. O/on avait envisagé inviter quelques amis, mais N/nous souhaitions que ce moment n’appartienne qu’à N/nous. S’il y avait eu du monde, N/nous aurions dû faire abstraction d’eux. N/nous n’avions pas besoin de témoins et peu auraient compris le caractère sacré que revêtait l’évènement.
Vous contenter à chaque parole, chaque acte que je pourrais avoir ou faire,
Puis, j’ai prononcé mes vœux à Ses pieds. L’écriture avait été fluide, je n’avais pas écrit aussi naturellement depuis des années. Il faut avouer qu’en trois ans aux pieds de Maître et l’écriture journalière qu’Il m’impose ces derniers mois, j’ai pu acquérir un champ lexical satisfaisant de la servitude. Les mots prononcés résonnent encore et sont indélébiles.
Malgré l’appréhension injustifiée que mes vœux ne Lui conviennent pas, je savais que mes mots étaient justes et mesurés ainsi qu’en adéquation avec ce que N/nous vivons. Car N/notre relation s’exprimait déjà de cette manière, Maître était lucide dès les premières semaines d’échanges : Il me voulait à terme totalement asservie et possédée. Merci Maître d’avoir perçu en moi tout ce que j’avais à Vous offrir et de m’en avoir jugée digne.
N/notre cérémonie n’avait pas vocation à faire office de prophétie ou d’annonce, mais bel et bien de consacrerla réussite de Son ambition et de ce qui était déjà. Force est de constater que Maître est de ceux qui font avant d’acter les choses, pour mon plus grand bonheur. Attendre un effet quelconque de cet instant sur N/notre vie n’aurait fait que naître une préoccupation et aurait même pu aboutir sur un échec. Entre envisager devenir esclave, annoncer être esclave et l’être, il y a parfois tout un monde… Voire plusieurs.
Les jours précédant N/nos vœux furent monastiques. Maître ne me battait plus, ni ne m’entretenait. Néanmoins, N/nos autres rituels et protocoles demeuraient et mon service était centré sur l’aspect domestique. Je devais garder à l’esprit que c’était temporaire et ne surtout pas m’habituer à ne recevoir presque aucune violence.
Pourtant, j’ai quand même nourri l’espoir qu’Il ne me batte plus jamais, ou du moins de manière plus sporadique. Je fais une véritable allégorie de la naïveté, mon abnégation dans ces moments-là Lui importe trop pour qu’Il cesse de le faire.
Quoiqu’il en soit, Maître n’a pas jugé bon de me violenter avant N/nos vœux. Il avait néanmoins précisé que ce jour-là, ça ne ressemblerait en rien à tout ce que j’avais déjà connu. Il avait déjà reçu Son cadeau d’anniversaire (qu’Il a choisi, je n’ai pas le droit d’utiliser l’argent sans l’autorisation de Maître, ni de Lui offrir du matériel). Une canne en nerf de bœuf.
Jamais je n’ai été battue avec une telle violence. Au retour de N/notre après-midi, Il m’a mise sur le rebord de N/notre cheminée. J’ai reçu plusieurs coups qui – en premier lieu – se tenaient. C’est quand Il m’a traînée par les cheveux devant le canapé que j’ai su que les choses allaient s’altérer. Le carrelage était froid et j’étais déjà au bord des larmes. Je me remémorais les paroles qui n’étaient à ce moment-là seulement âgées de quelques heures… Je n’en ai regretté aucune d’elle.
Pour m’employer à Vous honorer à chaque instant de ma vie,
J’ai imploré, mon corps s’opposait à Lui dans une danse jusqu’à que je n’en puisse plus et capitule. Ma souffrance, à ce moment-là, était épouvantable. Mes larmes salées me brûlaient le visage. Les coups furent rudes, mordants, et m’ont marquée beaucoup plus profondément que dans ma chair. Jamais Il ne m’a tenue si fort. Jamais je ne me suis autant sentie au bord de l’évanouissement par Ses coups. Jamais je ne me récitais autant et avais prié si fort pour que ça s’arrête. Et pourtant, jamais je ne me suis sentie autant aimée par n’importe quel autre être humain sur cette Terre et Sienne.
Le contraste entre le début de la journée et le début de la soirée de cette même journée est incontestable. Cet Homme est celui que je sers pour le restant de ma vie, et je prie lorsque je me récite pour que celle-ci soit gracieuse avec N/nous. Maître a marqué un temps de pause lorsqu’Il me battait et je me suis étreinte contre Sa jambe. Il a pris Son appareil et a réussi à capturer en une seule image l’Amour d’une propriété envers son Propriétaire.
Car je Vous appartiens et ne prétends à rien d’autre que de Vous aimer pleinement,
Saint Pierre était l’apôtre chargé de garder les clés du Paradis. Maître est le gardien de ma liberté. Merci saint Pierre, car si ta cathédrale était fermée, le Paradis m’était bel et bien ouvert.
Ça a eu lieu à côté d’un banc en pierre, un endroit paisible. Il y avait un balcon qui surplombait le jardin. Je chéris encore chacune des secondes passées à consacrer ce lien qui N/nous unit. Moi sur pied, elle sur son coussin en velours violet, N/nous. Les vœux de mon esclave m’ont profondément touché. Je me suis rarement senti aussi ému par des mots les uns derrières les autres.
Je suis heureux et comblé de l’avoir asservie à mes pieds. Je me lève chaque matin depuis ces derniers jours avec un regard sur sa nuque habillée du collier or que j’ai choisi pour elle. esclave calliopée se récite au réveil et c’est à chaque fois comme si je n’avais jamais rien vu d’aussi beau. Aujourd’hui, je l’ai entendue chantonner durant ses corvées.
Je pensais que N/nos vœux ne changeraient rien. C’est une évidence qu’elle était déjà mienne pour l’éternité. Pourtant, acter les choses et les célébrer les ont cristallisées.
Le temps est bon, le ciel est bleu, esclave calliopée a présenté ses vœux.