L’histoire que peut raconter un évier propre

Ce matin, je méditais pendant que je frottais la vaisselle avec un œil à moitié fermé (il était quand même 05 heures 46 !). Elle n’avait pas été effectuée après le dîner, Maître avait permis ce retard. Il y eut des soirs où Il souhaitait manger plus tard, en fonction de Son humeur et de Sa faim, c’était toujours un peu la surprise lorsqu’Il rentrait du travail. Depuis que cela s’est harmonisé, le dîner a (au lieu d’une tranche) un horaire fixe pour la nouvelle année (en plus de nouvelles habitudes/règles alimentaires).

Le fond de l’évier raconte une histoire.

Assiettes et contenants. Restes (le contenu). Ustensiles. Couverts. Verres (pas encore brisés). Beaucoup de choses qui doivent être lavées, puis séchées. On ne peut pas y lire l’avenir, mais on peut aisément y lire le passé. Peut-être élaborerais-je sur les procédures relatives aux repas ici un jour. C’est un sujet merveilleux et comme beaucoup de choses ici, également une histoire d’hauteur.

Revenons à l’évier (propre).

Vous avez fait ce qui devait être fait. Ou vous avez servi (je me situe personnellement là). Ou aujourd’hui, vous avez réussi (Maître est décisionnaire si je me situe un peu là également – réussir à Le servir selon Ses exigences). Certains éviers propres racontent votre victoire sur la déprime. Aujourd’hui, vous êtes conquérant. Mais il faudra recommencer demain.

C’était l’une des premières choses que je faisais lorsque je me sentais aller mieux, avant d’appartenir – un peu comme si l’évier était propre, je pouvais mieux avancer.

Aujourd’hui, je n’ai plus le choix de le faire. Je le fais car c’est ordonné et parce que si ce n’est pas fait après chaque repas (trois fois par jour), je suis disciplinée. Je connais la valeur du conditionnement et l’efficacité de Sa discipline pour supprimer en moi tout ce qui ne convient pas à Maître sur le court comme le long terme.

Depuis cette donnée, il peut rapidement devenir très mécanique d’entretenir un endroit sans y mettre d’âme et en perdant de vue pourquoi nous le faisons, mais les prières (le terme englobant les prières, ma récitation et mon chant d’esclave) me gardent en conscience. Lorsque je nettoie, j’adore Maître. Et en adorant Maître, je plais à Dieu.


Il y eut trois jours de jours modérés (la procédure relative aux jours où ma capacité de service au degré habituel se trouve altérée). Maître n’estime pas que le service que j’offre soit limité lors de cette procédure, car je sers toujours à cent pour cent de mes capacités (dont Il est décisionnaire). Cela a donné lieu à quelques aménagements intéressants – se laver debout, ne pas dormir au sol, peu de corrections liées à mes postures d’attentes et relatives à des procédures particulières, la révérence a également été aménagée car baisser la tête provoquait une douleur aigüe à l’omoplate gauche (heureusement, mes yeux possédaient encore l’aptitude de se baisser).

J’ai quand même pu honorer la majeure partie des services – l’évier est passé en bas de la liste des choses à faire (car il s’agissait de douleurs de dos importantes et l’évier se trouve bas, Maître n’étant pas propriétaire de ce logement – et par altruisme envers les prochains locataires – n’a pas entrepris de travaux). Je désencombrais régulièrement et maintenais un niveau général acceptable.

La procédure jours modérés fut clôturée un lundi matin. J’avais été chanceuse que mes douleurs s’éveillent un vendredi, car beaucoup de corvées ménagères requièrent de se baisser mais elles sont pour la plupart assignées aux jours précédents (pour celles faisant l’objet d’une fréquence hebdomadaire).

De la vaisselle s’était accumulée. Je n’avais pas cessé de cuisiner les trois repas par jour (Maître m’avait soulagée de la préparation d’un durant le week-end).

Et j’ai constaté comme il aurait été aisé de tomber dans la complainte devant le travail qui m’attendait malgré mes efforts pour maintenir un état général convenable. Le service a cette part d’ingratitude de ne jamais vraiment pouvoir avoir une valeur quantifiable fixe car il est un art de chaque instant. J’ai médité là-dessus un instant avant de vaquer à autre chose resté en suspens.

L’évier propre racontait cela aujourd’hui.

Publié par

Calliopée

Propriété appartenant à son Propriétaire pour l'éternité.

2 réflexions au sujet de “L’histoire que peut raconter un évier propre”

  1. Bonjour douce Calliopée,
    J’aimerais que mon évier raconte une aussi belle réalité que la vôtre, mais il est plus un rappel de mon manque de régularité dans les tâches ménagères. Vous semblez aller mieux en ce début d’année, je vous le souhaite en tous cas.

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